mercredi 13 juin 2012

Les Grands Dossier du moment: Hamed Bakayoko dévoile le plan de déstabilisation des pro-Gbagbo - Des révélations à couper le souffle


Les arrestations des pro-Gbagbo depuis la fin de la crise post-électorale ne sont pas fortuites. Elles sont liées à un vaste projet de déstabilisation du pouvoir Ouattara. La démonstration a été faite hier mardi 12 juin 2012 sur le plateau de la première chaîne de la télévision ivoirienne, par le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur. Interrogé de 21 heures à 22 heures par le DG de la RTI Aka Sayé Lazare, Hamed Bakayoko a donné des détails et des documents exclusifs qui incriminent les partisans de Laurent Gbagbo qui complotent pour renverser Alassane Ouattara. Après l`arrestation du commandant Séka Anselme Yapo, ex-aide de camp de Simone Gbagbo, en octobre dernier, un groupe d`officiers ivoiriens réfugiés au Ghana a mis au point un plan de déstabilisation entre janvier et mars 2012. « Ils étaient suivis par nos services », a révélé le ministre, après la diffusion d`une cassette préenregistrée au Ghana et qui devrait annoncer leur prise du pouvoir. Sur le petit écran, les téléspectateurs de la RTI1 aperçoivent avec stupeur la preuve de ce complot. Au nom du ``Conseil pour la souveraineté nationale``, le porte-parole le colonel Katé Gnatoa annonce la suspension de toutes les activités politiques, la fermeture des frontières et invite les forces étrangères présentes en Côte d`Ivoire à rester neutres. Les autres membres de conseil ont pour nom les lieutenants Yapi, Tapéko, Goba Patrice, les colonels Tohouri Dadi, Gouanou Alphonse, etc. Pisté depuis le Ghana, le porte-parole de ces militaires en rupture de banc, Katé Gnatoa, sera mis aux arrêts en terre ivoirienne par les services secrets ivoiriens. Au cours de son interrogatoire, il a avoué être le témoin oculaire de l`assassinat du général Robert Guéi par le commandant Séka Séka. Plusieurs personnalités proches de l`ancien régime sont impliquées dans la préparation de ce projet de déstabilisation, selon Hamed Bakayoko qui a cité Stéphane Kipré, le ministre Comoé Augustin, l`ancien PCA de la SIR Laurent Ottro Zirignon, l`ancienne patronne du Trésor Mme Djédjé Mama Simone, les journaliste Ben Zahui, Ousmane Sy Savané, etc. Et le ministre de révéler que l`interpellation d`Akoun Laurent, secrétaire général du FPI, à l`aéroport d`Abidjan alors qu`il revenait d`Accra est intervenue au moment où cette opération était en préparation au Ghana. « Les enquêtes ont montré qu`il n`avait pas de lien avec eux, mais l`arrestation de Lida Kouassi a apporté de nouveaux éléments », a précisé le ministre. Qui a salué la coopération des autorités togolaises, avant d`indiquer que Lida Kouassi a reconnu son implication dans ce projet de déstabilisation. D`ailleurs, un document filmé montre l`ancien ministre de la Défense de Laurent Gbagbo entrain de faire son méa culpa. « Les documents saisis portaient sur une transition et une communication de crise en Côte d`Ivoire. C`est une faute que je suis prêt à reconnaître. Je suis prêt à chercher les voies et moyens de mettre fin à tout cela. Je suis prêt à demander des excuses. Je suis prêt pour une franche collaboration avec le ministre d`Etat (Hamed Bakayoko). Je suis prêt à me mettre à la disposition du président Alassane Ouattara pour éviter à la Côte d`Ivoire un nouveau drame. Il nous appartient de trouver les opportunités et les moyens de juguler tout cela. Je suis prêt à demander pardon », a dit en substance Lida Kouassi qui s`est également dit prêt à rencontrer ses complices pour leur demander de mettre fin à leur funeste projet. Ce projet de déstabilisation, à en croire Hamed Bakayoko, est intimement lié avec les affrontements à la frontière ouest de la Côte d`Ivoire. Le ministre de l`Intérieur a révélé que le colonel Gouanou Alphonse, qui a reçu des financements de Koné Katinan, a séjourné au Liberia où il a recruté des mercenaires pour déstabiliser l`ouest ivoirien. Hamed Bakayoko a terminé par un appel aux partisans de Laurent Gbagbo qui rêvent de déstabiliser le président Ouattara. « Trop c`est trop, il faut arrêter. Nous vous suivons, nous savons ce que vous faites. Arrêtez. Alassane Ouattara pense à vous ». Nous y reviendrons. 

H.O  
Source:L'Inter



Hamed Bakayoko, Ministre de l`intérieur invité de l`émission "Les Grands Dossiers" sur RTI1
Publié le: 12/6/2012 | RTI

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