dimanche 1 novembre 2009
L'ambitieux programme du gouvernement du Président Laurent Gbagbo
En prêtant serment le 26 octobre 2000 au lendemain d'une élection qu'il qualifie de calamiteuse, le Président Laurent Gbagbo rêvait de fonder un Etat moderne et démocratique par la mise en oeuvre de son programme politique. La Côte d'Ivoire nouvelle à bâtire se conçoit aisément dans cette pensée inscrite en lettre d'or dans le projet de société du Président de la République. Il y est écrit : " La construction d'une société de liberté, d'égalité, de solidarité et de prospérité dans laquelle l'homme et la femme pourront vivre heureux, s'épanouir et assurer, sans entraves, toutes les responsabilités, requiert un régime politique ayant pour fondement un arsenal institutionnel résolument démocratique ". Hélas ! Les espoirs de tout un peuple seront contrariés depuis le 19 septembre 2002, date du début des attaques terroriste contre la Côte d'Ivoire. Après plusieurs mois de rébellion armée qui a occasionné la partition de fait du pays en deux , le processus démocratique tant recherché n'aura pas été consolidé, les droits de l'homme étant constamment violés en maintes endroits du territoire national, notamment dans l'ouest et le nord occupés par des rebelles. L'administration Publique est inexistante dans la partie nord et ouest montagneuse, la décentralisation et les politiques sociales qui avaient connu un début d'application sont mises à mal.
Reforme institutionnelle
Au niveau institutionnel, la République a survécu à toutes les tentatives armées et autres pressions politiques exercées depuis la sphère internationale. La constitution ivoirienne est toujours en vigueur. Le Parlement fonctionne, de même que toutes les autres institutions de la République : la Commission Electorale Indépendante, le Conseil Constitutionnel, la Médiature, la Grande Chancellerie, le conseil économique et social, la Cour suprême.
La promotion des droits de l'Homme a cours depuis l'accession du Président Laurent Gbagbo au pouvoir. Il a été créé expressément un ministère chargé des droits de l'homme, indépendamment du ministère de la justice et des libertés publiques. Le Président de la république à réussi un autre pari défini dans son programme de gouvernement. C'est que le conseil des ministres a adopté au cours de sa séance du lundi 22 décembre 2003 un projet de loi portant création de la Commission nationale des Droits de l'Homme en Côte d'Ivoire (CNDHCI). Cette Commission est chargée de veiller à la protection des droits et libertés en Côte d'Ivoire. Il s'agit d'une institution de concertation, de consultation, d'évaluation et de proposition en matière de protection des Droits de l'Homme.
Décentralisation
La décentralisation constitue un autre volet du programme de société du Chef de l'Etat. A cet effet, les conseils généraux ont été mis en place le 7 juillet 2002 par des élections locales. Cette politique a pour objectif de transférer aux communes des moyens accrus, des compétences nouvelles et étendues, notamment en matière d'urbanisme, de maîtrise du sol, d'enseignement, de santé publique et d'aménagement du cadre de vie. Pour effacer les séquelles du développement déséquilibré, un budget, d'environ 3 milliards de Fcfa en moyenne était destiné à chaque département. Mais, la situation de guerre imposée à la Côte d'Ivoire retarde l'exécution de ce programme.
Réconciliation nationale
La situation socio-politique du pays étant des plus instables depuis le coup d'Etat du 24 décembre 1999, le Président Laurent Gbagbo a inscrit dans sa politique, l'unité et la réconciliation nationales. Ainsi, à l'initiative du Chef de l'Etat, il a été organisé le forum pour la réconciliation nationale du 9 octobre au 10 décembre 2001. La société civile, les religieux, les opérateurs économiques, les ressortissants des pays de la sous région ouest africaine, les politiques sont intervenus pour dire leur part de vérité. Les quatre leaders de la classe politique sont également intervenus : le Président de la République Laurent Gbagbo et le Président du PDCI Henri Konan Bédié (ancien chef d'Etat) ont dit leur part de vérité le 13 novembre 2001, le Général Robert Guéi s'est exprimé le 26 novembre 2001 et le Président du RDR Alassane Dramane Ouattara, est monté à la tribune du Forum le 1er décembre 2001. Le Président de la République a ensuite réuni autour de lui, à Yamoussoukro, les 22 et 23 janvier 2002, le Président du PDCI Henri Konan BéDIé, l'ancien chef d'Etat sous la transition militaire, feu le Général Robert GUEI, l'ancien premier ministre Alassane Dramane OUATTARA. Cette rencontre qui s'inscrivait dans le prolongement du Forum pour la réconciliation nationale visait à consolider les acquis de la Réconciliation et consolider la paix. Puis, le 5 ao?t 2002, le gouvernement s'ouvre à tous les partis politiques significatifs avec l'entrée de quatre ministres issus du RDR, 7 du PDCI, 2 du PIT, un de l'UDPCI, et 2 de la Société Civile. Le Fpi, parti au pouvoir conservait 20 portefeuilles ministériels.
Reforme politique et économique
Au plan économique, en 2001, la Côte d'Ivoire renoue avec les bailleurs de Fonds (FMI, Banque Mondiale, Club de Paris, BAD, l'Union européenne, etc). Les accords bilatéraux et multilatéraux reprennent après deux années d'isolement suite au coup d'état de décembre 1999. De plus, la Côte d'Ivoire est déclarée éligible à L'AGOA (African Growth and Opportunity Act), qui est la loi américaine sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique. Le gouvernement avait réussi à sortir la Côte d'Ivoire du gouffre économique qui avait, en 11 mois de gestion, fait +5,8% de croissance. D'importantes réformes ont été engagées, notamment le budget sécurisé, la désignation des responsables des régies financières par appel à candidatures, le respect des échéances de la dette extérieure, la négociation et la signature d'un programme avec le FMI et la Banque Mondiale, l'ouverture à de nouveaux partenaires au développement. En outre, la réforme de la filière café-cacao a permis de rendre le pouvoir aux paysans et fonder ainsi le développement sur la richesse de ceux qui la produisent effectivement.
Diplomatie
Au niveau diplomatique, il y a eu le repositionnement de la Côte d'Ivoire à l'échelle internationale. En Afrique particulièrement, lors du 37ème Sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine à Lusaka, en Zambie, du 9 au 11 juillet 2001, l'Ivoirien Essy Amara est élu Secrétaire Général de l'OUA. Sa candidature a été soutenue par le Président Laurent GBAGBO et Plusieurs autres Chefs d'état africains. Un an plus tard, au 38ème Sommet de l'OUA à Durban (Afrique du Sud), le diplomate Essy Amara sera élu premier Président de la Commission de l'Union africaine, le 11 juillet grâce à une action diplomatique ivoirienne actionnée par le Président de la République.
Militaire
Au plan militaire, la reforme du système de Défense et de Sécurité nationale inscrite dans le programme de gouvernement du Président Laurent Gbagbo était en cours quant est intervenue le putsch manqué du 19 septembre 2002, puis la rébellion armée. Le Parlement avait déjà voté les lois créant le nouveau statut de la police, le statut du corps préfectoral, etc. L'élaboration d'une loi de programmation militaire visait à doter le pays d'une armée capable de remplir avec efficacité ses missions traditionnelles de défense et de sécurité. Cette loi n'était pas achevée quand la guerre a éclaté. Désormais, l'élaboration de nouveaux textes de ré-organisation des forces armées est confiée à un gouvernement de réconciliation nationale. D'ores et déjà, le chef de l'Etat a équipé les Fanci d'armements adéquats.
Liberté de la presse
La dépénalisation des délits de presse était un acquis. Le Président a promis ne jamais mettre un journaliste en prison pour ses opinions. Aussi, l'existence d'une presse libre a t-elle été consolidée.
Promotion emplois pour la jeunesse
L'emploi jeune se profile à l'horizon après le message du Président Gbagbo à la jeunesse, vendredi 19 décembre 2003. Il a signé un décret portant création d'un Fonds National de Solidarité pour la Promotion d'Emplois Jeunes. Ce fonds a pour mission de favoriser, en partenariat avec le système bancaire et financier national et international, l'accès aux crédits des jeunes entrepreneurs et des entreprises créatrices d'emplois jeunes.
Ecole gratuite pour tous
C'est l'une des priorités du Président de la république. Depuis son accession au pouvoir, des manuels scolaires sont gratuitement mis à la disposition des élèves des établissements publics, de la maternelle à la classe de troisième. Les élèves du second cycle (2nd, 1ère, terminale) bénéficieront sous peu de ce programme. La tenue scolaire est libéralisée, tenant compte du pouvoir d'achat des parents. De plus, l'inscription des enfants à l'école (fille et garçon) est gratuite et obligatoire.
06/09/2007 source www.cotedivoirepr.ci
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