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samedi 26 mars 2011
Les raisons secrètes du « deux poids, deux mesures » en Côte d’Ivoire et en Libye
DÉCRYPTAGE Par Dr Dieth Alexis Vienne, Autriche
Avec l’arrêt opportun et étonnant de la cour de justice de la CEDEAO interdisant l’usage de force pour le déloger, Gbagbo pense avoir bétonné sa stratégie de survie au moins jusqu’au 9 Mai 2011 date du début du jugement de sa requête sur le fond. Sa conversion subite aux compromis et son appel à un dialogue inter-ivoirien, sa condamnation de l’usage de la force comme voie sans issue résulte de son constat pragmatique que le rapport de force lui est défavorable. Son offre surprenante de dialogue à la partie adverse se situe dans cette stratégie de survie qui lui permet d’entraîner ses nouvelles recrues et de se réarmer pour mieux guerroyer tout en continuant à porter des coups à l’adversaire et en poursuivant obstinément le massacre des populations civiles. Le caractère étrange de la décision de la cour de justice de la CEDEAO qui, tout en étant au courant de l’urgence de la situation de guerre civile empêche l’application de la décision contraignante de l’UA, contient la clé de l’attitude énigmatique de l’ONU et du conseil de sécurité. L’explication de la différence de traitement entre la situation Ivoirienne et la situation libyenne par l’ONU, le conseil de sécurité et les Etats Occidentaux réside dans les sourdes manœuvres de la diplomatie africaine qui a finit par s’exprimer dans cette décision étonnante de la cour de justice de la CDEAO et dans la proclamation solennelle du refus de l’usage de la force légitime au terme de la réunion d’Abuja des 23 et 24 Mars dernier.
Par cette décision de sa cour de justice, la CEDEAO est rendue impuissante. L’Ecomog est entravée. Le problème de la protection des populations civiles, devenu central, est maintenant dissocié du problème électoral ivoirien dont la solution est reportée au mois de mai prochain. Réduite à l’impuissance, la CEDEAO est obligée de recourir au conseil de sécurité de l’ONU et aux forces de l’ONUCI qui ne sont pas suffisamment aguerries et auxquelles l’on demande désormais de protéger les civils en s’interposant par la force entre deux armées surarmées, aguerries et prêtes à en découdre. Qu’en est-il alors du problème du braquage électoral dont le massacre des populations civiles n’est que la conséquence dans la stratégie de conservation du pouvoir par le président sortant ? Devenu un problème exclusivement juridique, peut-il être résolu par des moyens militaires, comme cela était prévu dans les textes de la CEDEAO, qui imposait au besoin l’usage de la force légitime pour imposer la démocratie dans les cas de braquage électoral et la paix lors des guerres civiles en Afrique?
La nouvelle règle de la CEDEAO qui résulte des controverses secrètes déclenchées par le braquage électoral de Gbagbo bat en brèche la règle officielle de la CEDEAO concernant l’usage de la force légitime. Au terme de la dernière réunion des 23 et 24 Mars dernier de l’organisation continentale à Abuja, il est désormais établi que la CEDEAO « ne fait pas usage de la force ». Les organisations internationales africaines demandent maintenant à l’ONUCI « de faciliter le transfert immédiat du pouvoir » à Alassane Ouattara sur l’arrière fond menaçant de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO qui vient d’interdire l’usage de la force. Dans ce contexte, la solution du partage du pouvoir, la solution du troisième homme, et même de la partition, sont redevenues des options possibles, sous les impulsions des soutiens occultes d’un Gbagbo qui se fait désormais l’apôtre du dialogue, au moment même où il poursuit la stratégie du chaos et de guerre civile.
C’est dans le cadre de cette duplicité des organisations internationales continentales africaines qu’il faut situer la pusillanimité de l’ONU et l’encouragement de la Russie et de la Chine à l’utilisation systématique du véto. Ces deux pays auraient-ils pu bloquer systématiquement les résolutions du Conseil de sécurité sur la Côte d’Ivoire si l’Union Africaine avait clairement et sans équivoque demandé et autorisé une intervention pour mettre fin à l’imposture électorale de Gbagbo ? L’autorisation sans équivoque de l’intervention militaire et humanitaire Occidentale par la Ligue Arabe n’a-t-elle pas déterminé la neutralité de la Chine et de la Russie à propos de la Libye ? Dégagé par les interrogations de Christian Brazzin qui suivent, le spectre des responsabilités ressort élargi de la mise en question de l’attitude respective de l’Union africaine, de la CEDEAO, d’une part, et de la Ligue Arabe d’autre part.
« Pourquoi la communauté internationale agit-elle avec plus de célérité sur le dossier libyen que sur la question ivoirienne ? La population de la Libye est-elle mieux que celle vivant en Côte d’Ivoire ? Est-ce parce que « le massacre de plusieurs centaines de négros ivoiriens par l’ancien couple présidentiel n’émeut personne parce que la criminalité des dirigeants africains est légitimement génétique et que pleurer sur les morts libyens en plein désert ou sur le peuple meurtri du Japon victime de la nature est plus humanisant » ? Ces questions posées par Christian Brazzin dans ses excellentes analyses, la semaine dernière, font ressortir de la part du Conseil de sécurité de l’ONU, des puissances occidentales et de l’ONUCI, une indifférence teintée d’un racisme latent relativement à la Côte d’Ivoire. Ce d’autant plus que, comme l’a souligné Jean Dufourcq, « La France partage l’idée qu’elle se doit d’intervenir dès lors qu’une population subit une attaque de son dirigeant surtout si le processus se déroule dans un espace la concernant directement ». Pourquoi intervient-elle alors en Libye alors qu’elle s’interdit d’intervenir en Côte d’Ivoire pour protéger les populations ? Cette attitude incompréhensible et condamnable du « deux poids ; deux mesures » est-elle fondée sur du racisme et sur des considérations bassement matérielles portant sur les valeurs financières et stratégiques comparatives du café-cacao ivoirien et du pétrole libyen ou sur des contraintes diplomatiques entre l’Afrique sub-saharienne et l’Occident? Comment expliquer l’attitude du conseil de sécurité de l’ONU et celle des puissances occidentales par rapport à la Côte d’Ivoire ? Relèvent-t-elles d’une coupable indifférence ? Ou d’une certaine frilosité ?
L’ONU et les puissances occidentales peuvent-elles décider d’un engagement militaire en Côte d’Ivoire sans le consentement explicite, clair et sans équivoque de l’Union Africaine et de l’ensemble des membres de la CEDEAO ? Auraient-elles pu intervenir en Libye sans un tel consentement de la part de la Ligue Arabe ? La légitimité de cette intervention ne commence-t-elle pas d’ailleurs à être mise à mal depuis le rétropédalage de la Ligue arabe accusant les Occidentaux d’avoir outrepassé les limites fixées à l’intervention en Libye? Outre les considérations d’intérêts particuliers liées aux égoïsmes d’Etat, l’attentisme de l’ONU quant à un usage de la force légitime en Côte d’Ivoire est-elle dénuée de raison ? L’ONU peut-elle décider de cet usage sans le consentement exprès des organisations régionales ? L’ONU peut elle agir en Côte d’Ivoire lorsque la cour de justice de la CEDEAO, suite à une requête déposée par Laurent Gbagbo, rend un arrêt qui interdit l’usage de la force légitime en attendant que la requête de Gbagbo soit « jugée sur le fond le 9 mai prochain » ? Peut-elle passer outre la décision de justice de la cour juridique de la CEDEAO au motif qu’un risque de guerre civile et de massacre à grande échelle se prépare en Côte d’Ivoire ?
La décision de justice de la cour de la CEDEAO étant inviolable, elle rend impossible le déploiement de l’Ecomog. Comment l’ONUCI pourrait-elle utiliser la force pour s’interposer entre les combattants alors que l’usage de la force est interdit par la cour de justice de la CEDEAO ? Le chapitre 7 de la charte de l’ONU qui régit l’engagement de l’ONUCI et qui prévoit l’utilisation de la force peut-il prévaloir sur l’article 23 du règlement de la Chambre de la cour de justice de la CEDEAO qui interdit l’usage de la force avant l’analyse juridique du dossier le 9 Mai prochain pour régler le conflit ivoirien? Qui porte alors la responsabilité de guerre civile et des massacres en cours en Côte d’Ivoire? Est-ce l’ONU ou la Cour de justice de la CEDEAO qui étant au fait de l’urgence de la situation en Côte d’Ivoire et informée de la décision contraignante du panel des 5 chefs d’Etat de l’UA reconnaissant Alassane Dramane Ouattara comme président régulièrement élu, a malgré tout, décidé, de manière irresponsable, de renvoyer l’analyse du dossier au 9 mai prochain alors que des tueries massives sont perpétrées au quotidien en Côte d’Ivoire ?
Certes la responsabilité de protéger les civils en Côte d’Ivoire incombe aux forces internationales de l’ONUCI qui en ont clairement le mandat. Mais comment le faire quand l’argument de sa partialité agité par le camp Gbagbo est implicitement cautionné par le silence des organisations internationales du continent et quand l’usage de la force est interdit par la cour de justice de la CEDEAO ? Est-il juste d’accuser l’ONU d’indifférence devant l’agression des populations civiles par les milices et forces armées de l’ancien couple présidentiel ? N’est-il pas alors plus juste de dire qu’en Côte d’Ivoire des hommes de chair et de sang meurent tous les jours dans l’indifférence des organisations régionales et continentales africaines qui s’ingénient à reporter les solutions par des discussions sans fin et même à les bloquer par des arguties juridiques ? Le Conseil de sécurité de l’ONU peut-il prendre une décision qui passe outre la décision de la cour de justice de la CEDEAO interdisant l’usage de la force ? Entre le conseil de sécurité de l’ONU, et la Cour de justice de la CEDEAO qui peut-on ou doit-on accuser d’indifférence à la mort de milliers d’Africains et au massacre de plusieurs centaines de négros ivoiriens par l’ancien couple présidentiel ivoirien dont la requête en annulation de la décision contraignante de l’UA vient d’être acceptée par la Cour de justice de la CEDEAO ?
Certes le pétrole libyen est stratégiquement et financièrement plus attractif et plus motivant aux yeux des Occidentaux que le café-cacao ivoirien et la défense de la vie des populations nègres d’Afrique sub-saharienne. Et il est pertinent de dénoncer le mercantilisme des Etats occidentaux qui se détournent de la Côte d’Ivoire pour la Libye en raison de la valeur stratégique du pétrole. Mais n’est-il pas indispensable de jeter un regard sur l’attitude de certains chefs d’Etats africains qui pour conserver les prébendes et privilèges matériels attachées à la fonction sont, semble-t-il, prêts à abandonner des peuples entiers à la folie sanguinaire d’un des leurs? N’est-il pas étonnant de constater que Gbagbo, qui refuse de se plier au verdict des urnes et utilise lui-même des mercenaires libériens au vu et su de tous pour conforter son braquage électoral par une stratégie de la terreur, ait pu recevoir un arrêt favorable de la Cour de justice de la CEDEAO relativement à sa requête contre le président élu à propos de mercenaires nigérians envoyés au profit de ce dernier ? Comment qualifier l’attitude de certains chefs d’Etats africains qui pour sauvegarder, semble-t-il, les intérêts de leur corporation bloquent toutes les démarches continentales et mêmes mondiales susceptibles de mettre en péril la vie des dictatures dont ils tirent profit ? N’est-il pas hallucinant de constater comme l’écrit Jeune Afrique ce jeudi 24 Mars que les chefs d’Etats de l’UA sont inactifs devant le drame qui se noue et se joue déjà en Côte d’Ivoire et que Jean Ping « les presse d’implorer Gbagbo de faire ce qui est juste » ? Comment qualifier la décision de la cour de Justice de la CEDEAO qui vient justement d’interdire l’usage de la force légitime contre un chef d’Etat qui refuse de se soumettre au verdict des urnes et que les autres chefs d’Etat sont obligés d’implorer de faire ce qui est juste ? Autrement dit comment qualifier la décision de justice de la cour de justice de la CEDEAO, décision qui est favorable à un chef d’Etat qui se trouve dans l’illégalité, l’illégitimité et l’injustice ?
Il n’est donc pas exact de dire que la communauté internationale reste inactive face au drame ivoirien. Les chefs d’Etats et organisations internationales qui la composent agissent. Mais ils agissent différemment : certains agissent pour retarder et empêcher la solution du problème ou le résoudre dans le sens des intérêts particuliers de leurs corporations ; d’autres agissent pour le résoudre dans le sens du droit et du respect des principes humanitaires qui régissent la communauté humaine dans son ensemble. Certes les occidentaux agissent aussi pour une grande part dans le sens de leurs égoïsmes d’Etat. Ce serait toutefois faire injustice aux Etats Occidentaux, avec la France en tête, que de ne pas reconnaitre leur détermination à obtenir le respect du verdict des urnes et le départ de Gbagbo immédiatement après les élections présidentielles, détermination qui n’a pas obtenu l’approbation immédiate et pleine des chefs d’Etats et des organisations internationales de la sous-région. Il serait injuste de ne pas reconnaître que les Etats occidentaux ont mis en œuvre, en soutien à Alassane Ouattara, une panoplie de pressions : diplomatiques, économiques, financières et militaires, avec le déploiement de navires de guerre en soutien à une intervention de l’Ecomog ! Il serait malhonnête de ne pas reconnaître que la crainte de l’accusation de néo-colonialisme, qu’ils avancent, bien souvent comme alibi, pour justifier leur retrait et leur attentisme quand leurs intérêts économiques politiques et géostratégiques ne sont pas très importants dans une région d’Afrique, a été fondée par le chœur de protestations anticolonialistes qui a accueilli leur activisme dès le début de la crise ivoirienne. Il faut se rappeler que, dès le début du braquage électoral, agitant la rhétorique du complot international, Gbagbo et son propagandiste attitré Blé Goudé, suivis en cela par quelques chefs d’Etat africains, s’étaient évertués à dénoncer le prétendu néocolonialisme de l’Occident et avaient commencer par vouer le Président Sarkozy et la France aux gémonies. Il serait injuste de ne pas reconnaitre que l’activisme des Occidentaux pour empêcher Gbagbo de violer le verdict des urnes et de massacrer sa propre population n’a pas obtenu la pleine approbation de l’UA africaine et de certains membres de la CEDEAO. Contrairement à cette résistance de l’UA relativement au cas ivoirien, l’intervention occidentale en Libye contre l’agression de Kadhafi contre sa propre population avait obtenu, dès le début, la pleine approbation de la Ligue Arabe. Il serait malhonnête de ne pas reconnaitre que des chefs d’Etats africains, l’Angolais Eduardo Santos en tête, suivi plus discrètement par le sud-africains Jacob Zuma, protégeaient Gbagbo dans sa transgression du droit et le soutenaient ouvertement dans le massacre de sa propre population avec des livraisons d’armement et de mercenaires ! Sous l’instigation de ses protecteurs africains et de Gbagbo lui-même, l’argument de l’agression néo-colonialiste a dès le début été brandi contre l’intervention occidentale. Il serait malhonnête de ne pas reconnaître que c’est sous la pression des organisations internationales africaines et de certains chefs d’Etat, que les Etats occidentaux accusés de néo-colonialisme ont été contraints de ne pas intervenir pour aider au rétablissement du droit et protéger les populations de la furie meurtrière de Gbagbo.
Sommet de la duplicité de certains chefs d’Etat et de certains membres des organisations internationales du continent, la dernière décision de la cour de justice de la CEDEAO a été de répondre favorablement à sa demande d’interdire l’usage de la force légitime contre son refus de céder le pouvoir au président élu. Après le massacre des populations à coups d’obus sur un marché public à Abobo et au moment où la CPI ouvrait une enquête contre Gbagbo sur de possibles crimes contre l’humanité, la décision de la cour de justice de la CEDEAO est symbolique. Elle symbolise le refus de la démocratie et de la priorité donnée au bien-être des populations sur les privilèges des dictatures en Afrique. Elle symbolise l’indifférence de la plupart des élites africaines devant les dénis de justice et la violation des règles morales et des principes humanitaires par les classes dominantes africaines. Elle symbolise l’absence d’une indignation morale devant l’ignominie de la part de la classe politique et de l’élite africaines! Pourquoi aucun chef d’Etat africain ne parle-t-il pas comme le président américain Barack Obama « L’usage de la force n’est pas l’option qui a notre préférence », « Mais nous ne pouvons pas rester les bras ballants quand un tyran dit à son peuple qu’il sera sans pitié ». Pourquoi aucun d’entre eux ne prononce des phrases d’engagement moral personnel aussi fortes que celle du Président américain Barack Obama ou que celle du Président français disant à propos de l’utilisation des armes lourdes à Abidjan « C’est un scandale qu’on tire à l’arme lourde à Abidjan (…) Il faut au minimum déclarer qu’Abidjan doit être interdite aux armes lourdes », « On parle d’hélicoptères qui pourraient être réparés pour tirer sur la population, on parle de mortiers. Ca doit être très clairement déclaré comme illégal par la communauté internationale. » Pourquoi aucun d’entre eux ne voit dans les tirs d’obus par les forces armées d’un Etat contre sa propre population civile et dans la répression des manifestations à la mitrailleuse lourde, un scandale absolu qui commande une intervention urgente ? Pourquoi aucun d’entre eux ne partage comme les membres de l’Etat français la conviction morale et juridique que tel Etat africain se doit légitimement d’intervenir quand un Etat voisin ou régional massacre sa propre population ? Pourquoi l’Union Africaine ne demande aucun compte à un Etat africain quand il opprime ses minorités comme l’Union Européenne a demandé des comptes à l’Etat français lorsque les Tziganes furent indexés et accusés de menacer l’ordre social français ? Pourquoi aucun d’entre eux n’exprime-t-il jamais publiquement son indignation et sa désapprobation devant un déni du droit et des massacres commis par un Etat contre sa propre population sur le continent ? Pourquoi l’utilisation d’armes lourdes à Abidjan contre les populations civiles n’émeut-elle pas spontanément l’Union africaine et la plupart des chefs d’Etats africains et ne les scandalise-t-elle pas ? Pourquoi ne manifestent-ils aucune indignation morale devant le crime et l’ignominie ? Pourquoi n’y-a-t-il pas de mouvement d’opinion sur le continent à propos des violations des droits humains et des crimes contre l’humanité qui y sont quotidiennement perpétrés par les Etats ? Pourquoi les intellectuels du continent ne se mobilisent-ils pas quand les principes humanitaires et juridiques y sont violés par les Etats ? Il n’est pas inintéressant de relier à ce propos, le silence scandaleux de la Cour de justice de la CEDEAO sur les massacres quotidiens des populations civiles perpétrés par la dictature ivoirienne ainsi que sa réaction étonnamment favorable à Gbagbo à l’attitude de Mr Pierre Sané, ex-Secrétaire Général d’Amnesty International que le déni du droit et le massacre des femmes d’Abobo à la mitrailleuse lourde par les miliciens de Gbagbo avaient laissé indifférent et qui avait plutôt concentré ses attaques sur les Etats Occidentaux accusés d’affamer le peuple ivoirien et exempté Gbagbo. Il apparaît par là qu’avec obstination, certaines parties africaines sub-sahariennes en coordination avec des franges importantes de l’intelligentsia se sont attachées à rendre impossible, au bénéfice du dictateur, toute intervention occidentale et africaine au profit de la légitimité juridique et de la protection des populations.
Certes le café et le cacao ivoirien n’ont pas la même importance stratégique que le pétrole Libyen, il n’en demeure pas moins que des résistances intra-africaines, l’allergie anticolonialistes sélective d’une intelligentsia prompte à dénoncer l’agression néo-colonialiste mais indifférente au massacre des populations par les dictatures africaines et aux divers dénis du droit sur le continent, ont empêché le soutien occidental à l’usage de la force légitime au profit du droit et de la protection des populations en Côte d’Ivoire ! Devant l’étonnante décision de la cour de justice régionale de la CEDEAO, est-il délirant de penser que les dictatures africaines sub-sahariennes ont infesté les organisations internationales du continent de cellules secrètes et lobbies chargés de défendre leurs privilèges et de garantir la pérennité de leur pouvoir contre leurs propres populations ? Est-ce hallucinant de formuler l’hypothèse d’une emprise mafieuse sur les organisations internationales du continent ; emprise dont les opérateurs pourraient être les dictateurs africains et leurs clientèles? Sous le prétexte de la défense de la souveraineté, l’épouvantail de l’accusation de néo-colonialisme brandi par les dictateurs africains sert à repousser toute intervention occidentale déterminée par des égoïsmes d’Etat et des considérations différentes des leurs.
Les efforts progressistes et remarquables des jeunes dirigeants politiques africains, ceux du Ghanéen Victor Gbeho et ceux des Nigérians Odein Ajumogobia, et Goodluck Jonathan par exemple, semblent ainsi entravés par les basses manœuvres secrètes d’une vieille garde. Cette oligarchie politique oppressive et ses jeunes héritiers, véritables reliques de la guerre froide, opèrent en Afrique comme une redoutable force d’inertie qui retarde toutes les évolutions économiques et politiques en cours sur le continent.
L’énigme du « deux poids et deux mesures pour une même situation » à propos de la position du conseil de sécurité de l’ONU sur la Côte d’Ivoire et la Libye peut être maintenant clairement et facilement dénouée. Il n’y a pas de tergiversation à l’ONU à propos de la Libye parce que la Ligue arabe a pris clairement position contre Kadhafi. Il y a tergiversation et blocage à propos de la Côte d’Ivoire parce que l’UA et la CEDEAO sont entravées par une force intérieure d’inertie qui les empêche d’exercer leur mandat. La volonté continentale du droit, qui donne sa caution et donc sa légitimité à l’intervention militaire étrangère, ne peut pas s’exprimer parce que des acteurs politiques africains sub-sahariens n’y ont pas intérêt. Pour que le conseil de sécurité de l’ONU autorise l’usage de la force légitime pour dénouer la crise électorale ivoirienne au profit du droit et du président élu légitime, il faut que les Etats africains sub-sahariens le veuillent, y consentent. Or certains d’entre eux, sinon la plus grande partie, ne le veulent pas et n’y consentent pas, parce que cet usage de la force légitime menace à long terme leurs propres intérêts particuliers qui convergent tous vers la conservation permanente du pouvoir suprême et des privilèges afférents. L’anticolonialisme est un paravent qui sert à dissimuler cette intention inavouable. La préférence du dialogue à l’africaine à l’usage de la force légitime suggérée à Gbagbo par ses pairs au terme des manœuvres qui ont structuré, en coulisses, les diverses réunions de l’Union Africaine n’est pas un choix de la paix, par principe. Le choix du dialogue est le moyen des sombres arrangements divers qui permettent les compromis douteux au profit du plus fort et du plus habile des protagonistes. Ce qui ne doit pas faire jurisprudence c’est l’imposition de la démocratie par la force légitime. Ce n’est pas le braquage électoral. La CEDEAO ne fait pas usage de la force : telle a été la déclaration finale de la réunion d’Abuja les 23 et 24 Mars dernier. On escamote ainsi le problème du braquage électoral et on réduit à néant l’usage de la force légitime de la CEDEAO dont la force militaire ne peut désormais plus être utilisée, en cas de guerre civile et de massacre à grande échelle de la population civile comme il en a été question au Libéria et en Sierra Leone. A l’occasion d’un braquage électoral assorti d’un massacre des populations civiles et d’une guerre civile l’usage de la force légitime doit en revenir à des forces internationales qui doivent se contenter de faciliter le transfert de plein grée du pouvoir au président légitimement élu.
Il ressort ainsi du contentieux électoral ivoirien provoqué par un braquage du pouvoir assorti de massacres et de possibles crimes contre l’humanité commis sur les populations civiles, que les chefs d’Etat et les organisations internationales du continent se soucient plus de la considération due aux chefs d’Etat et de la gestion du pouvoir à leur profit que du bien-être des populations et des devoirs d’un chef d’Etat envers ses populations. Il faut en revenir à l’avertissement prémonitoire de Gbagbo prévenant ses pairs de ne pas trop rire lorsque la grêle des pressions et condamnations s’abattait de toute part sur sa forfaiture, car ce qui lui arrivait aujourd’hui pourrait leur arriver demain. L’avertissement n’était pas tombé dans des oreilles de sourds. Il a été pris très au sérieux par un certain nombre de ses pairs, complices dans la dictature, qui ont usé de leur influence de leur entregent en vue d’imposer la solution de l’imbroglio et de l’aporie politiques, qui conclut finalement leurs multiples et interminables réunions tactiques et stratégiques. Après un premier moment d’activisme volontariste, les Occidentaux se sont prudemment tenus à distance, certains de bénéficier en dernière instance de toutes les capitulations et démissions de certains chefs d’Etats africains. Il est à espérer que les efforts courageux du Nigéria et de la France qui continuent d’agir vigoureusement dans le sens de la protection des populations civiles et du respect du verdict des urnes par le président sortant pourront permettre de refermer la porte ouverte à la catastrophe de la guerre civile en Côte d’Ivoire et aux dénis du droit en Afrique.
Dr Dieth Alexis
Vienne Autriche
samedi 12 mars 2011
Union Africaine : Le communiqué de la 265è Réunion du Conseil de paix et de sécurité
Le Conseil de paix et de sécurité de l`Union africaine (UA), en sa 265ème réunion,tenue le 10 mars 2011, au niveau des chefs d’Etat et de Gouvernement, a adopté la décision qui suit sur la situation en Côte d’Ivoire :
Le Conseil,
1. Prend note du rapport du Groupe de haut niveau pour le règlement de la crise en Côte d’Ivoire, créé aux termes du paragraphe 6 du communiqué PSC/AHG/COMM(CCLIX) adopté lors de sa 259ème réunion tenue le 28 janvier 2011 [Document PSC/AHG/2(CCLXV)].
Le Conseil prend également note des déclarations faites par le Président Alassane Dramane Ouattara, ainsi que par le représentant de S.E. Laurent Gbagbo ;
2. Réaffirme l’ensemble de ses décisions antérieures sur la crise postélectorale que connaît la Côte d’Ivoire depuis le 2ème tour de l’élection présidentielle, le 28 novembre 2010, reconnaissant l’élection de M. Alassane Dramane Ouattara en qualité de Président de la République de Côte d’Ivoire;
3. Félicite le Groupe de haut niveau pour son engagement et les efforts soutenus qu’il a déployés dans la recherche d’un règlement pacifique à la crise actuelle en Côte d’Ivoire. A cet égard, le Conseil rend hommage aux Présidents Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Jakaya Kikwete de Tanzanie et Idriss Déby Itno du Tchad, ainsi qu’aux Présidents des Commissions de l’UA et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Dr. Jean Ping et M. James Victor Gbeho, pour leur contribution à la recherche d’une solution à la crise actuelle en Côte d’Ivoire. Le Conseil félicite également tous ceux qui ont apporté leur coopération au Groupe de haut niveau dans l’accomplissement de son mandat. Le Conseil exprime son appréciation au Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki‐moon, pour l’appui apporté au Groupe, à travers son Représentant spécial en Afrique de l’Ouest, Said Djinnit ;
4. Exprime sa grave préoccupation face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire et humanitaire, depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle. Le Conseil note que, faute d’une solution rapide à la crise actuelle, la Côte d’Ivoire risque de sombrer dans une violence généralisée aux conséquences incalculables pour ce pays, ainsi que pour la région et l’ensemble du continent ;
5. Réitère sa ferme condamnation de toutes les exactions et autres violations des droits de l’homme, menaces et actes d’intimidation, ainsi que des actes d’obstruction de l’action de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), et déplore profondément les pertes en vies humaines et actes de destruction de biens intervenus dans certaines parties de la Côte d’Ivoire; PSC/AHG/COMM.1(CCLXV)
6. Réaffirme sa conviction que la crise postélectorale en Côte d’Ivoire requiert une solution politique d’ensemble qui permette de préserver la démocratie et la paix, et favorise une réconciliation durable entre tous les Ivoiriens ;
7. Fait siennes les recommandations du Groupe de haut niveau telles que contenues dans le rapport du Groupe de haut niveau et entérine les propositions faites en vue d’une solution politique d’ensemble à la crise en Côte d’Ivoire, qui offrent une base viable pour une sortie de crise permettant de concilier le respect de la démocratie et la quête de la paix.
A cet égard, le Conseil rappelle les dispositions du paragraphe 6 (c) du communiqué de sa 259 ème réunion affirmant que les conclusions du Groupe, telles qu’elles seront entérinées par le Conseil, seront contraignantes pour toutes les parties ivoiriennes;
8. Demande au Président de la Commission de nommer un Haut Représentant chargé de la mise en œuvre de la solution politique d’ensemble, telle qu’entérinée par le Conseil, et de mener à bien le processus de sortie de crise selon les modalités ci‐après :
(i) tenue, sous l’égide de l’UA et de la CEDEAO, dans un délai de deux semaines maximum, de négociations entre les parties ivoiriennes afin d’élaborer un schéma de mise en œuvre despropositions du Groupe de haut niveau telles qu’entérinées par le Conseil, avec l’octroi de toutes les garanties nécessaires pour tous les acteurs concernés, en particulier le Président sortant, S.E. Laurent Gbagbo,
(ii) mobilisation de l’appui des partenaires de l’UA en vue de la conclusion rapide de l’Accord de sortie de crise, et
(iii) soumission, à une réunion du Conseil, d’un rapport exhaustif sur les résultats de ses efforts ;
9. Demande aux parties ivoiriennes d’apporter leur entière coopération à la mise en œuvre effective, dans les délais impartis, des propositions du Groupe, ainsi que de s’abstenir de toute action de nature à compliquer la situation et le processus de sortie de crise ;
10. Souligne sa détermination à prendre, à la lumière des résultats des négociations visées au paragraphe 8 (i) du présent communiqué, et sur la base des instruments pertinents de l’UA, toutes les mesures que la situation appellerait ;
11. Demande au Président de la Commission de transmettre la présente décision au Conseil de sécurité des Nations unies, à la CEDEAO et aux autres partenaires de l’UA;
12. Décide de rester activement saisi de la question
Source: http://www.lavoixdugolf.info/actualite.php?id=194
Le Conseil,
1. Prend note du rapport du Groupe de haut niveau pour le règlement de la crise en Côte d’Ivoire, créé aux termes du paragraphe 6 du communiqué PSC/AHG/COMM(CCLIX) adopté lors de sa 259ème réunion tenue le 28 janvier 2011 [Document PSC/AHG/2(CCLXV)].
Le Conseil prend également note des déclarations faites par le Président Alassane Dramane Ouattara, ainsi que par le représentant de S.E. Laurent Gbagbo ;
2. Réaffirme l’ensemble de ses décisions antérieures sur la crise postélectorale que connaît la Côte d’Ivoire depuis le 2ème tour de l’élection présidentielle, le 28 novembre 2010, reconnaissant l’élection de M. Alassane Dramane Ouattara en qualité de Président de la République de Côte d’Ivoire;
3. Félicite le Groupe de haut niveau pour son engagement et les efforts soutenus qu’il a déployés dans la recherche d’un règlement pacifique à la crise actuelle en Côte d’Ivoire. A cet égard, le Conseil rend hommage aux Présidents Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Jakaya Kikwete de Tanzanie et Idriss Déby Itno du Tchad, ainsi qu’aux Présidents des Commissions de l’UA et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Dr. Jean Ping et M. James Victor Gbeho, pour leur contribution à la recherche d’une solution à la crise actuelle en Côte d’Ivoire. Le Conseil félicite également tous ceux qui ont apporté leur coopération au Groupe de haut niveau dans l’accomplissement de son mandat. Le Conseil exprime son appréciation au Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki‐moon, pour l’appui apporté au Groupe, à travers son Représentant spécial en Afrique de l’Ouest, Said Djinnit ;
4. Exprime sa grave préoccupation face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire et humanitaire, depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle. Le Conseil note que, faute d’une solution rapide à la crise actuelle, la Côte d’Ivoire risque de sombrer dans une violence généralisée aux conséquences incalculables pour ce pays, ainsi que pour la région et l’ensemble du continent ;
5. Réitère sa ferme condamnation de toutes les exactions et autres violations des droits de l’homme, menaces et actes d’intimidation, ainsi que des actes d’obstruction de l’action de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), et déplore profondément les pertes en vies humaines et actes de destruction de biens intervenus dans certaines parties de la Côte d’Ivoire; PSC/AHG/COMM.1(CCLXV)
6. Réaffirme sa conviction que la crise postélectorale en Côte d’Ivoire requiert une solution politique d’ensemble qui permette de préserver la démocratie et la paix, et favorise une réconciliation durable entre tous les Ivoiriens ;
7. Fait siennes les recommandations du Groupe de haut niveau telles que contenues dans le rapport du Groupe de haut niveau et entérine les propositions faites en vue d’une solution politique d’ensemble à la crise en Côte d’Ivoire, qui offrent une base viable pour une sortie de crise permettant de concilier le respect de la démocratie et la quête de la paix.
A cet égard, le Conseil rappelle les dispositions du paragraphe 6 (c) du communiqué de sa 259 ème réunion affirmant que les conclusions du Groupe, telles qu’elles seront entérinées par le Conseil, seront contraignantes pour toutes les parties ivoiriennes;
8. Demande au Président de la Commission de nommer un Haut Représentant chargé de la mise en œuvre de la solution politique d’ensemble, telle qu’entérinée par le Conseil, et de mener à bien le processus de sortie de crise selon les modalités ci‐après :
(i) tenue, sous l’égide de l’UA et de la CEDEAO, dans un délai de deux semaines maximum, de négociations entre les parties ivoiriennes afin d’élaborer un schéma de mise en œuvre despropositions du Groupe de haut niveau telles qu’entérinées par le Conseil, avec l’octroi de toutes les garanties nécessaires pour tous les acteurs concernés, en particulier le Président sortant, S.E. Laurent Gbagbo,
(ii) mobilisation de l’appui des partenaires de l’UA en vue de la conclusion rapide de l’Accord de sortie de crise, et
(iii) soumission, à une réunion du Conseil, d’un rapport exhaustif sur les résultats de ses efforts ;
9. Demande aux parties ivoiriennes d’apporter leur entière coopération à la mise en œuvre effective, dans les délais impartis, des propositions du Groupe, ainsi que de s’abstenir de toute action de nature à compliquer la situation et le processus de sortie de crise ;
10. Souligne sa détermination à prendre, à la lumière des résultats des négociations visées au paragraphe 8 (i) du présent communiqué, et sur la base des instruments pertinents de l’UA, toutes les mesures que la situation appellerait ;
11. Demande au Président de la Commission de transmettre la présente décision au Conseil de sécurité des Nations unies, à la CEDEAO et aux autres partenaires de l’UA;
12. Décide de rester activement saisi de la question
Source: http://www.lavoixdugolf.info/actualite.php?id=194
mardi 1 mars 2011
Côte d`Ivoire: la médiation africaine se donne du temps en pleine crise
ABIDJAN - L`Union africaine s`est donnée mardi un mois de plus pour tenter de dénouer la crise en Côte d`Ivoire, où la situation s`est brutalement aggravée ces derniers jours avec des affrontements meurtriers dans Abidjan.
Le panel de cinq chefs d`Etat désigné par l`UA doit désormais "parachever" sa mission "au cours du mois de mars" pour tenter de résoudre la crise née de la présidentielle du 28 novembre entre le président sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu chef de l`Etat par la communauté internationale.
Il devait au départ arrêter fin février des solutions "contraignantes".
Présidé par le chef de l`Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le
groupe s`était rendu - à l`exception du Burkinabè Blaise Compaoré, accusé par
le camp Gbagbo de soutenir son rival - à Abidjan du 21 au 23 février. Il doit
se réunir de nouveau à Nouakchott vendredi.
Ce délai supplémentaire sonne comme l`aveu d`une impasse politico-diplomatique, alors que la semaine dernière le quartier pro-Ouattara d`Abobo, à Abidjan, a été le théâtre de combats sanglants entre Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales au président sortant et insurgés armés.
Le gouvernement Gbagbo accuse ces combattants d`être des éléments de l`ex-rébellion du nord alliée à M. Ouattara, infiltrés à Abobo. Pointée du doigt pour "complicité", la force onusienne Onuci, dont les rapports ne cessent de se dégrader avec les partisans de M. Gbagbo après une série
d`incidents sérieux, a fermement rejeté ces accusations.
Abobo (nord de la capitale économique) était cependant calme depuis dimanche. "La nuit a été tranquille", a déclaré un habitant mardi.
Mais la situation demeurait préoccupante après plusieurs jours d`exode de
milliers de familles terrifiées par les combats à l`arme lourde.
Certains quartiers d`Abobo (environ 1,5 million d`habitants) "se vident
littéralement de leur population", a souligné le coordinateur humanitaire des Nations unies, Ndolamb Ngokwey. "Les cadavres qui jonchent les rues doivent être inhumés, au plus vite", a-t-il ajouté.
Si les armes se sont tues pour l`heure à Abobo, à Abidjan la tension
restait vive, les partisans des deux rivaux se disputant le contrôle du territoire.
Ainsi à Koumassi (sud) où des tirs nourris ont retenti durant la nuit, des jeunes pro-Gbagbo, certains armés de gourdins, tenaient mardi matin de
nombreux barrages et fouillaient les coffres des voitures.
A Adjamé (nord), des jeunes pro-Ouattara étaient sortis tôt pour brûler des
pneus dans des rues, avant de se disperser à l`arrivée des FDS.
La bataille Gbagbo-Ouattara se livrait aussi sur le terrain médiatique.
Invoquant "menaces" et "harcèlement judiciaire et policier" exercé selon
eux par le camp adverse, huit journaux pro-Ouattara dont les titres-phares Le Patriote, Nord-Sud et Le Nouveau Réveil, ont suspendu mardi leur parution "jusqu`à nouvel ordre", a expliqué à l`AFP le porte-parole de leur collectif, Dembélé Al Séni.
"Nos journalistes sont en danger de mort permanent", a-t-il affirmé.
Le conflit autour des médias a déjà connu un développement spectaculaire
avec la coupure, durant la journée de dimanche, du signal hertzien de la
télévision publique RTI, pilier du régime Gbagbo. Le centre émetteur avait été
endommagé lors des combats entre FDS et insurgés.
L`organisation Reporters sans frontières (RSF) s`est dite "chaque jour plus inquiète pour la situation de la liberté de la presse" dans le pays, et a
craint que la presse, "déjà très polarisée dans ce pays", n`en vienne "à se radicaliser davantage".
Source: AFP
Le panel de cinq chefs d`Etat désigné par l`UA doit désormais "parachever" sa mission "au cours du mois de mars" pour tenter de résoudre la crise née de la présidentielle du 28 novembre entre le président sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu chef de l`Etat par la communauté internationale.
Il devait au départ arrêter fin février des solutions "contraignantes".
Présidé par le chef de l`Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le
groupe s`était rendu - à l`exception du Burkinabè Blaise Compaoré, accusé par
le camp Gbagbo de soutenir son rival - à Abidjan du 21 au 23 février. Il doit
se réunir de nouveau à Nouakchott vendredi.
Ce délai supplémentaire sonne comme l`aveu d`une impasse politico-diplomatique, alors que la semaine dernière le quartier pro-Ouattara d`Abobo, à Abidjan, a été le théâtre de combats sanglants entre Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales au président sortant et insurgés armés.
Le gouvernement Gbagbo accuse ces combattants d`être des éléments de l`ex-rébellion du nord alliée à M. Ouattara, infiltrés à Abobo. Pointée du doigt pour "complicité", la force onusienne Onuci, dont les rapports ne cessent de se dégrader avec les partisans de M. Gbagbo après une série
d`incidents sérieux, a fermement rejeté ces accusations.
Abobo (nord de la capitale économique) était cependant calme depuis dimanche. "La nuit a été tranquille", a déclaré un habitant mardi.
Mais la situation demeurait préoccupante après plusieurs jours d`exode de
milliers de familles terrifiées par les combats à l`arme lourde.
Certains quartiers d`Abobo (environ 1,5 million d`habitants) "se vident
littéralement de leur population", a souligné le coordinateur humanitaire des Nations unies, Ndolamb Ngokwey. "Les cadavres qui jonchent les rues doivent être inhumés, au plus vite", a-t-il ajouté.
Si les armes se sont tues pour l`heure à Abobo, à Abidjan la tension
restait vive, les partisans des deux rivaux se disputant le contrôle du territoire.
Ainsi à Koumassi (sud) où des tirs nourris ont retenti durant la nuit, des jeunes pro-Gbagbo, certains armés de gourdins, tenaient mardi matin de
nombreux barrages et fouillaient les coffres des voitures.
A Adjamé (nord), des jeunes pro-Ouattara étaient sortis tôt pour brûler des
pneus dans des rues, avant de se disperser à l`arrivée des FDS.
La bataille Gbagbo-Ouattara se livrait aussi sur le terrain médiatique.
Invoquant "menaces" et "harcèlement judiciaire et policier" exercé selon
eux par le camp adverse, huit journaux pro-Ouattara dont les titres-phares Le Patriote, Nord-Sud et Le Nouveau Réveil, ont suspendu mardi leur parution "jusqu`à nouvel ordre", a expliqué à l`AFP le porte-parole de leur collectif, Dembélé Al Séni.
"Nos journalistes sont en danger de mort permanent", a-t-il affirmé.
Le conflit autour des médias a déjà connu un développement spectaculaire
avec la coupure, durant la journée de dimanche, du signal hertzien de la
télévision publique RTI, pilier du régime Gbagbo. Le centre émetteur avait été
endommagé lors des combats entre FDS et insurgés.
L`organisation Reporters sans frontières (RSF) s`est dite "chaque jour plus inquiète pour la situation de la liberté de la presse" dans le pays, et a
craint que la presse, "déjà très polarisée dans ce pays", n`en vienne "à se radicaliser davantage".
Source: AFP
dimanche 30 janvier 2011
Comment les dirigeants veulent "garder la main" sur une Afrique en crise

D'Abidjan au Caire, en passant par Tunis et Juba, le visage de l'Afrique change en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Le sommet des chefs d'État africains réunis à Addis-Abeba devrait aborder ces différentes crises et évolutions.
La multiplication des crises fait presque passer au second plan ce qui devait être l'événement majeur de ce 16e sommet de l'Union africaine : l'avènement imminent d'un 54e Etat africain, le Sud Soudan, qui vient de se prononcer par référendum à une écrasante majorité pour faire sécession du nord du pays.
Première épine de ce sommet : la Côte d'Ivoire, où les deux protagonistes de l'élection présidentielle du 28 novembre continuent à se disputer le pouvoir. L'Union africaine, au diapason du reste de la communauté internationale, avait reconnu la victoire d'Alassane Ouattara dès début décembre, et suspendu la Côte d'Ivoire tant que le président sortant Laurent Gbagbo n'aurait pas cédé la place.
Mais après plusieurs médiations infructueuses, l'UA est forcée de constater que M. Gbagbo n'a rien lâché de son pouvoir, et l'unanimité initialement affichée en faveur de M. Ouattara semble sérieusement se fissurer. A l'issue d'une visite à Abidjan cette semaine, le président sortant de l'UA, le Malawite Bingu wa Mutharika, a promis de présenter au sommet d'Addis les "propositions" de son "frère et ami" Laurent Gbagbo, sans même mentionner le nom de son adversaire.
Et l'entourage du président de Guinée Equatoriale Teodoro Obiang Nguema, appelé à prendre la présidence de l'UA dès ce week-end, a fait savoir que ce dernier "n'était pour personne" dans la crise ivoirienne.
Une réunion ministérielle de l'UA a décidé vendredi de confier à un panel de cinq chefs d'Etat le soin de présenter des décisions "contraignantes" d'ici un mois. Le président de la Commission de l'UA Jean Ping a affirmé samedi que ce panel devait "amener Alassane Ouatarra à exercer la réalité du pouvoir" dans le pays "par la négociation".
L'Union africaine parait en revanche réduite largement à un rôle de spectateur dans la colère populaire qui a provoqué la fuite du président Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie, ou sur les manifestations populaires en Egypte.
M. Ping a évoqué la "préoccupation" de l'UA sur la situation en Egypte, et il a espéré qu'en Tunisie, "la période de transition sera la plus courte possible et qu'elle débouchera sur des élections démocratiques".
Les aspirations démocratiques à l'origine de ces différentes crises donnent un relief particulier au thème officiel du sommet - les "valeurs partagées" de l'Afrique. Mais selon les organisations de défense des droits de l'homme, les valeurs démocratiques de l'UA risquent d'être mises à mal dès l'ouverture du sommet dimanche, avec la nomination d'un nouveau président de l'organisation pour l'année à venir.
Le bloc des pays d'Afrique centrale, à qui revient la charge de présenter un candidat, s'est accordé sur M. Obiang Nguema, au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1979, et dont la désignation est "acquise sauf bouleversement inattendu de dernière minute", selon un haut responsable de l'UA.
Mais "le règne d'Obiang sur la Guinée Equatoriale se caractérise par un bilan désastreux en matière de violation des droits de l'homme et de corruption qui, de fait, incarnent l'exact opposé de ce que l'UA cherche à promouvoir sur le continent", estime l'organisation Human Rights Watch.
Côte-d’ivoire: Recomptage « grave injustice » l'UA s’ouvre sur fond de fortes tensions
-L’UA crée un panel de chefs d’état avec Robert Mugabe

Le président mauritanien qui préside actuellement le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a annoncé la création d’un panel de chefs d’Etat africains pour résoudre la crise post-électorale en Côte d’Ivoire.
Mohamed Ould Abdel Aziz, a déclaré que le groupe devrait parvenir à un règlement juridiquement contraignant dans un mois.
C’est le chef de l’état mauritanien qui va diriger ce comité. Les présidents Jacob Zuma d’Afrique du sud, Goodluck Jonathan du Nigéria, Robert Mugabe du Zimbabwe et Hifikepunye Pohamba de la Namibie font partie de ce panel.
Le sommet de l’Union africaine s’ouvre ce dimanche 30 janvier 2011 à Adis Abeba en Ethiopie.
La Côte d’Ivoire va certainement faire partie des sujets qui vont meubler les discussions des chefs d’Etat.
Le président en exercice de l’Union Africaine, le président du Malawi Bingu wa Mutharika s’était rendu en Côte d’Ivoire en début de semaine.
Il avait rencontré Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, les deux leaders qui revendiquent le pouvoir. Sans pour autant parvenir à infléchir les positions des deux camps antagonistes.
Sauf surprise, le président Equato-guinéen Obiang Nguema prendra la tête de l’organisation continentale au cours du sommet de dimanche.
BBC
-Recomptage « grave injustice » – Ban Ki-Moon pour un « gouvernement d’union nationale »
Sommet en Ethiopie: rencontre africaine sur la crise ivoirienne
Les dirigeants africains se réunissent en sommet ce dimanche et lundi à Addis Abeba (Ethiopie) pour relancer leurs efforts en vue d’une solution à la crise ivoirienne. Ils doivent aussi célébrer l’avènement attendu d’un nouvel Etat sur le continent, le Sud-Soudan.
Les réunions préparatoires se sont multipliées vendredi et samedi pour déminer le terrain sur la Côte d’Ivoire, et permettre aux chefs d’Etat membres de l’Union africaine (UA) de parler d’une seule voix pour résoudre l’imbroglio né du scrutin présidentiel contesté du 28 novembre.
L’UA va mettre en place un panel de cinq chefs d’Etat représentant les différentes régions du continent, chargé de présenter d’ici un mois des décisions « contraignantes ». Il s’agit ainsi d’ »amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir » dans le pays « par la négociation », a déclaré samedi le président de la Commission de l’UA Jean Ping.
Présence de Nicolas Sarkozy
L’organisation continentale devrait en revanche se féliciter du bon déroulement du référendum d’autodétermination par lequel le Sud Soudan s’est prononcé. Le président soudanais Omar el-Béchir et le premier vice-président Salva Kiir, chef du Sud-Soudan, sont d’ailleurs présents à Addis Abeba.
L’UA va également se choisir un nouveau président pour un an, qui sera, sauf coup de théâtre, le chef d’Etat de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema. Invité d’honneur de ce XVIe sommet de l’UA, le président français Nicolas Sarkozy prendra également la parole devant ses pairs africains ce dimanche matin.
Un recomptage des voix serait une « grave injustice »
Un recompte des voix de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire serait « une grave injustice », a estimé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Il s’est exprimé samedi soir à la veille l’ouverture du 16e sommet de l’Union africaine. M. Ban a également « appelé le président (Alassane) Ouattara à former un gouvernement d’union nationale ».
sda-ats
swissinfo.ch

Le président mauritanien qui préside actuellement le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a annoncé la création d’un panel de chefs d’Etat africains pour résoudre la crise post-électorale en Côte d’Ivoire.
Mohamed Ould Abdel Aziz, a déclaré que le groupe devrait parvenir à un règlement juridiquement contraignant dans un mois.
C’est le chef de l’état mauritanien qui va diriger ce comité. Les présidents Jacob Zuma d’Afrique du sud, Goodluck Jonathan du Nigéria, Robert Mugabe du Zimbabwe et Hifikepunye Pohamba de la Namibie font partie de ce panel.
Le sommet de l’Union africaine s’ouvre ce dimanche 30 janvier 2011 à Adis Abeba en Ethiopie.
La Côte d’Ivoire va certainement faire partie des sujets qui vont meubler les discussions des chefs d’Etat.
Le président en exercice de l’Union Africaine, le président du Malawi Bingu wa Mutharika s’était rendu en Côte d’Ivoire en début de semaine.
Il avait rencontré Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, les deux leaders qui revendiquent le pouvoir. Sans pour autant parvenir à infléchir les positions des deux camps antagonistes.
Sauf surprise, le président Equato-guinéen Obiang Nguema prendra la tête de l’organisation continentale au cours du sommet de dimanche.
BBC
-Recomptage « grave injustice » – Ban Ki-Moon pour un « gouvernement d’union nationale »
Sommet en Ethiopie: rencontre africaine sur la crise ivoirienne
Les dirigeants africains se réunissent en sommet ce dimanche et lundi à Addis Abeba (Ethiopie) pour relancer leurs efforts en vue d’une solution à la crise ivoirienne. Ils doivent aussi célébrer l’avènement attendu d’un nouvel Etat sur le continent, le Sud-Soudan.
Les réunions préparatoires se sont multipliées vendredi et samedi pour déminer le terrain sur la Côte d’Ivoire, et permettre aux chefs d’Etat membres de l’Union africaine (UA) de parler d’une seule voix pour résoudre l’imbroglio né du scrutin présidentiel contesté du 28 novembre.
L’UA va mettre en place un panel de cinq chefs d’Etat représentant les différentes régions du continent, chargé de présenter d’ici un mois des décisions « contraignantes ». Il s’agit ainsi d’ »amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir » dans le pays « par la négociation », a déclaré samedi le président de la Commission de l’UA Jean Ping.
Présence de Nicolas Sarkozy
L’organisation continentale devrait en revanche se féliciter du bon déroulement du référendum d’autodétermination par lequel le Sud Soudan s’est prononcé. Le président soudanais Omar el-Béchir et le premier vice-président Salva Kiir, chef du Sud-Soudan, sont d’ailleurs présents à Addis Abeba.
L’UA va également se choisir un nouveau président pour un an, qui sera, sauf coup de théâtre, le chef d’Etat de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema. Invité d’honneur de ce XVIe sommet de l’UA, le président français Nicolas Sarkozy prendra également la parole devant ses pairs africains ce dimanche matin.
Un recomptage des voix serait une « grave injustice »
Un recompte des voix de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire serait « une grave injustice », a estimé le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Il s’est exprimé samedi soir à la veille l’ouverture du 16e sommet de l’Union africaine. M. Ban a également « appelé le président (Alassane) Ouattara à former un gouvernement d’union nationale ».
sda-ats
swissinfo.ch
Le sommet de l’Union africaine s’ouvre sur fond de fortes tensions

Côte d’Ivoire, Tunisie, Egypte, Sud Soudan seront notamment au menu du XVIème sommet de l’Union africaine qui s’ouvre ce dimanche.
Cote d’Ivoire, Tunisie, Egypte, Soudan… les dirigeants des 53 pays membres de l’Union africaine (UA) qui se réunissent à partir de ce dimanche 30 janvier ont du pain sur la planche. Il vont essayer, lors de ce XVIe sommet de démontrer qu’ils gardent la main sur un continent qui s’emballe, secoué par de multiples crises. « Des décisions majeures vont être prises « , a promis lundi dernier le président de la Commission de l’UA, Jean Ping.
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Côte d’Ivoire
Le sommet est en grande partie consacré à la crise ivoirienne. Deux mois après la présidentielle en Côte d’Ivoire et l’installation de deux pouvoirs, celui d’Alassane Ouattara et celui du président sortant Laurent Gbagbo, une nouvelle phase de discussions importante va s’ouvrir.
Après l’échec de plusieurs médiations africaines, dont celle du Premier ministre kényan Raila Odinga au nom de l’UA, et sous la menace d’une intervention militaire des pays d’Afrique de l’Ouest, le chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo joue la montre, en proposant notamment un recomptage des voix.
Désormais, des chefs d’Etats africains se font publiquement les avocats d’une « solution pacifique », qui pourrait maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir. Jean Ping a déclaré au Monde que « les Africains pensent à la démocratie mais aussi à la paix », sous-entendant qu’un partage des pouvoirs n’était pas forcément écarté, malgré la pression de la communauté internationale. Une réunion ministérielle de l’UA a décidé vendredi de confier à un panel de cinq chefs d’Etat le soin de présenter des décisions « contraignantes » d’ici un mois. Jean Ping a affirmé samedi que ce panel devait « amener Alassane Ouatarra à exercer la réalité du pouvoir » dans le pays « par la négociation ».
A la recherche de soutien
Dans cette perspective, une bataille d’influence se livre en coulisse car l’unanimité affichée par la communauté internationale et les dirigeants africains en particulier pour reconnaître la victoire d’Alassanne Ouattara se fissure peu à peu. La tactique de Laurent Gbagbo de jouer la carte du temps semble payer.
Le président en exercice de l’UA, le Malawite Bingu wa Mutharika, s’est engagé à présenter les « propositions » de son « frère et ami » Gbagbo lors du sommet. Et l’entourage du président de Guinée Equatoriale Teodoro Obiang Nguema, appelé à prendre la présidence de l’UA dès ce week-end, a fait savoir que ce dernier « n’était pour personne » dans la crise ivoirienne. Par ailleurs, plusieurs autres chefs d’Etats africains voit dans le soutien à Alassane Ouattara la main mise de l’Occident pour imposer leurs candidats.
De son côté, le camp Ouattara espère voir l’UA rester dans la ligne de la communauté internationale et imposer des sanctions contre Laurent Gbagbo et son entourage. Il multiplie les rencontres officieuses. Nicolas Sarkozy, ses ministres et ses conseillers se chargeront de rencontrer les présidents les plus favorables au président Gbagbo pour tenter de les faire changer d’avis, du moins de s’assurer de leur neutralité.
Tunisie, Sud-Soudan, Somalie…
Sur les manifestations de rues en Tunisie et la chute du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali, l’UA devrait enfin s’exprimer officiellement, après avoir jusqu’à présent observé un long silence, ceci alors que le mouvement semble faire tâche d’huile dans le monde arabe, en Egypte notamment. Dans un entretien au Monde, Jean Ping a salué le fait que « la Tunisie se donne un gouvernement conforme à la volonté populaire ».
La multiplication des crises fait presque passer au second plan ce qui devait être l’événement majeur du sommet : l’avènement imminent d’un 54e Etat africain, le Sud Soudan, qui vient de se prononcer par référendum à une écrasante majorité pour faire sécession du nord du pays. Mutharika a ainsi souhaité que l’UA soit la première organisation à reconnaître l’indépendance de ce nouveau pays, à quelques jours de la proclamation des résultats définitifs du référendum. Le président soudanais Omar el-Béchir et le vice-président Salva Kiir, sud-soudanais seront présent au sommet où une importante réunion est prévue lundi sur le sujet.
Le conflit en Somalie, l’enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les violences post-électorales de 2008 au Kenya, les poursuites contre l’ancien président tchadien Hissène Habré ainsi que la réforme du système des Nations unies figureront au menu des discussions des chefs d’Etats africains.
Nicolas Sarkozy, invité d’honneur
Le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, invité d’honneur de ce sommet, prononcera dimanche un discours d’ouverture où il sera question des priorités du G20 et du G8. La place de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU sera sans doute l’un des thèmes majeurs abordés par Nicolas Sarkozy. Il sera accompagné du nouveau Monsieur Coopération, Henri de Raincourt, ainsi que de la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, le conseiller Afrique à l’Élysée, André Parant, le directeur Afrique du Quai d’Orsay, Stéphane Gompertz, et la conseillère Afrique à la Coopération, Ahlem Friga-Noy.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa et le président palestinien, Mahmoud Abbas, prendront également la parole.
Changement de présidence
Après le Malawite Mutharika, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema devrait être désigné par ses pairs pour prendre la présidence en exercice de l’UA en 2011, selon son entourage. Enfin, il sera discuté du changement très symbolique du nom de la « Commission de l’UA », principal organe exécutif de l’organisation, en « Autorité de l’UA ».
L’Union africaine organise deux sommets par an, un à Addis Abeba, siège de l’organisation, et l’autre dans l’un de ses Etats membres. Le dernier sommet s’était tenu en Ouganda en juillet.
(S-D avec agences)
AVEC OBIANG À SA TÊTE l’Afrique brouille son message démocratique

La nomination attendue à la tête de l’Union africaine de Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir en Guinée Equatoriale depuis son coup d’Etat en 1979, met à mal les professions de foi démocratiques de l’UA, engagée dans une délicate médiation en Côte d’Ivoire, selon des analystes. Un très haut responsable de l’UA a indiqué sous couvert d’anonymat que M.Obiang Nguema allait, sauf coup de théâtre, succéder au président du Malawi Bingu wa Mutharika à la tête de la présidence tournante de l’organisation, au premier jour de son Sommet à Addis Abeba aujourd’hui. Teodoro Obiang Nguema, militaire de carrière, a pris le pouvoir par les armes en 1979 en renversant son oncle, le président Francisco Macias Nguema, qu’il fera fusiller. Il dirige depuis d’une main de fer la Guinée équatoriale, petit pays d’Afrique centrale d’un million d’habitants, mais troisième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne. «Le règne d’Obiang sur la Guinée Equatoriale se caractérise par un bilan désastreux en matière de violation des droits de l’homme et de corruption qui, de fait, incarne l’exact opposé de ce que l’UA cherche à promouvoir sur le continent», estime Aloys Habimana, de l’organisation Human Rights Watch. L’accession de M.Obiang à la tête de l’UA enverrait «tout, sauf un signal positif», ajoute-t-il, interrogé par l’AFP. Dans son rapport 2010, l’ONG Transparency International fait figurer la Guinée équatoriale à la 168e place sur 178 pays en matière de corruption. Selon le Sénat américain, le président Obiang et son entourage auraient détourné une partie significative des revenus pétroliers du pays. La présidence de l’Union africaine est confiée à tour de rôle, pour un an, à l’une des cinq sous-régions du continent et le Sommet de l’UA entérine normalement le choix de la sous-région. Après l’Afrique australe en 2010, c’est au tour de l’Afrique centrale de prendre cette présidence tournante. Le président en exercice n’a qu’un rôle limité sur la destinée du continent et les décisions majeures de l’organisation se prennent lors des deux sommets annuels par les chefs d’Etat et de gouvernement. «Je n’attache pas grande importance à la présidence annuelle de l’UA (…) Pour moi, c’est un peu plus qu’un poste honorifique», juge Désiré Assogbavi, officier de liaison du groupement d’ONG Oxfam auprès de l’UA. Toutefois, d’autres analystes soulignent qu’en dépit du rôle largement symbolique du président de l’UA, ce dernier incarne l’Afrique pendant 12 mois. L’organisation en est parfaitement consciente, elle qui a écarté en 2007 la candidature du président soudanais, Omar El Bechir, en raison notamment de la guerre du Darfour (ouest) ou déjoué en 2010 une tentative du libyen Mouamar El Gueddafi d’obtenir un second mandat. Pour Rueben Lisuka, directeur de Transparency International pour la Zambie, l’UA pâtit d’un manque cruel de dirigeants dûment élus. «Il y a une pénurie de dirigeants africains crédibles. Nous devons en finir avec le mode d’élection du président en exercice de l’UA et inventer un mécanisme différent, qui permette à l’Afrique de se choisir une figure positive», estime M.Lisuka. «L’UA dérive doucement vers (le modèle de) l’ancienne Organisation de l’unité africaine (1963-2002) qui était tellement oublieuse de ce qui se passait autour d’elle et voulait simplement maintenir la tradition de se réunir une fois par an sans s’attaquer aux crises du continent», ajoute-t-il.
COMMUNIQUE CONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE

CONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE 259EME REUNION 28 JANVIER 2011 ADDIS ABEBA, ETHIOPIE
PSC/AHG/COMM(CCLIX)
COMMUNIQUE
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 259ème réunion, tenue le 28 janvier 2011, au niveau des chefs d’Etat et de Gouvernement, a adopté la décision qui suit sur la situation en Côte d’Ivoire :
Le Conseil
1. Prend note de la communication du Président de la Commission sur la situation en Côte d’Ivoire. Le Conseil prend également note des déclarations faites par le Président Goodluck Jonathan de la République fédérale du Nigéria, en sa qualité de Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso, en sa qualité de Facilitateur du Dialogue direct inter‐ivoirien, ainsi que par le Président de la Commission de la CEDEAO, Victor Gbeho;
2. Réaffirme ses décisions antérieures sur la situation en Côte d’Ivoire, en particulier le communiqué de presse publié à l’issue de sa 251ème réunion tenue le 4 décembre 2010 et le communiqué de sa 252ème réunion tenue le 9 décembre 2010, ainsi que les communiqués de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO des 7 et 24 décembre 2010, respectivement, reconnaissant M. Alassane Dramane Ouattara comme Président élu à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, sur la base des résultats certifiés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, conformément à la résolution 1765 du 16 juillet 2007 et aux différents Accords signés par les parties ivoiriennes et entérinés par la CEDEAO, l’UA et les Nations unies ;
3. Se félicite des initiatives prises par la CEDEAO et la Commission de l’UA, en vue de trouver une solution pacifique à la crise dans le respect du choix démocratique des Ivoiriens. En particulier, le Conseil rend hommage au Président en exercice de la CEDEAO, aux Présidents Thomas Yayi Boni du Bénin, Pedro Pires du Cap Vert et Ernest Bai Koroma de Sierra Leone, ainsi qu’au Premier Ministre Raila Odinga du Kenya et aux anciens Présidents Thabo Mbeki d’Afrique du Sud et Olusegun Obasanjo du Nigeria, pour leur contribution à la recherche d’une solution pacifique à la crise en Côte d’Ivoire. Le Conseil se félicite également des efforts déployés par les différents partenaires de l’UA et la communauté
internationale dans son ensemble et souligne l’importance que revêt la mobilisation d’un soutien coordonné aux efforts de l’Afrique à laquelle revient la responsabilité première de la gestion et du règlement de cette crise, conformément à tous les instruments pertinents de l’UA et de la CEDEAO ;
4. Exprime sa profonde préoccupation face à la grave crise politique qui prévaut en Côte d’Ivoire, depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle tenue le 28 novembre 2010. Le Conseil condamne fermement les exactions et
autres violations des droits de l’homme, les menaces et actes d’intimidation, ainsi que les actes d’obstruction de l’action de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), et déplore les pertes en vies humaines et actes de destruction de biens intervenus dans certaines parties de la Côte d’Ivoire;
5. Réaffirme la nécessité d’une solution pacifique rapide qui permette de préserver la démocratie et la paix, à travers le respect de la volonté du peuple ivoirien telle qu’elle a été exprimée le 28 novembre 2010, et favorise une réconciliation durable entre tous les Ivoiriens, à travers le dialogue;
6. Décide, à la lumière de ce qui précède, de mettre en place, sous l’autorité de l’Union africaine, un Groupe de haut niveau pour le règlement de la crise, dans des conditions qui préservent la démocratie et la paix. Le Conseil décide que le Groupe, dont la composition sera finalisée, après consultations appropriées, au cours de la 16ème session ordinaire de la Conférence de l’Union prévue les 30 et 31 janvier 2011, opérera comme suit :
a) le Groupe sera assisté par une équipe d’experts et travaillera, en tant que de besoin, en étroite coopération avec les partenaires de l’UA, notamment les Nations unies,
b) le Groupe est mandaté pour évaluer la situation et formuler, sur la base des décisions pertinentes de l’UA et de la CEDEAO, une solution politique d’ensemble,
c) le Groupe conclura son travail dans un délai qui ne dépassera pas un mois, et ses conclusions, telles qu’elles seront entérinées par le Conseil, seront contraignantes pour toutes les parties ivoiriennes avec lesquelles elles auront été négociées ;
7. Exige la levée immédiate du blocus de l’Hôtel du Golf et l’arrêt de tous actes de violence et exactions contre la population civile, ainsi que les appels ayant pour effet l’incitation à la haine et à la violence, d’où qu’elles viennent ;
8. Souligne, dans le contexte du règlement de la crise dans son ensemble, l’importance de la poursuite des efforts requis en vue du parachèvement des aspects pendants du processus de paix, en particulier la tenue des élections législatives, la réconciliation nationale, la réunification du pays, le désarmement des ex combattants et le démantèlement des milices, la réforme du secteur de la sécurité et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire ;
9. Décide de rester activement saisi de la question.
L’Union africaine (UA) confirme la victoire de Ouattara, donne du répit à Gbagbo

Côte d’Ivoire : Ouestafnews – Le Conseil de paix et de sécurité (CSP) de l’Union africaine (UA) a réaffirmé reconnaître la victoire du candidat Alassane Ouattara au second tour de la présidentielle qui l’a opposé le 28 novembre 2010 au président sortant Laurent Gbabgo, tout en donnant à ce dernier un temps de répit avec la prolongation envisagée des négociations en vue d’aboutir à une solution « pacifique ».
La Côte d’Ivoire est plongée dans une nouvelle crise depuis que les résultats d’un scrutin présidentiel ont abouti à la proclamation dans le pays de deux « présidents », l’un (Ouattara) proclamé vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI) est soutenu par la communauté internationale alors que son adversaire (Gbagbo) a été proclamé victorieux par le Conseil constitutionnel qui a invalidé les résultats de la CEI. Outre le conseil constitutionnel, Gbagbo, au pouvoir depuis dix ans est aussi soutenu par l’armée.
Le Conseil de paix et de sécurité, qui a tenu une réunion à Addis-Abeba le 28 janvier 2011, « réaffirme ses décisions antérieures sur la Côte d’Ivoire (…) reconnaissant M. Alassane Dramane Ouattara comme président élu à l’issue du scrutin du 28 novembre 2010 », selon un communiqué transmis à Ouestafnews à l’issue de cette réunion.
Cette décision, selon la même source, a été prise après que le (CSP) a entendu le président de la Commission de l’UA, Jean Ping (qui s’était personnellement déplacé à Abidjan aux premiers jours de la crise), le président Goodluck Jonathan du Nigeria, également président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré en sa qualité de « facilitateur » dans le conflit ivoirien et enfin James Victor Gbeho, président de la Commission de la Cedeao.
La Cedeao, pays dont la Côte d’Ivoire est membre, a été très active dans la recherche de solutions au contentieux électoral. Elle reconnaît également la victoire de Ouattara et avait menacé de recourir à la force militaire pour obliger Gbagbo à quitter le pouvoir. Elle a envoyé des médiateurs de haut niveau pour tenter de convaincre le président sortant de de transférer le pouvoir, sans succès.
La nouvelle option préconisée par l’UA semble écarter l’usage de la force dans l’immédiat, puisqu’il a été décidé la mise en place d’un nouveau « Groupe de haut niveau pour le règlement de la crise dans des conditions qui préservent la démocratie et la paix». Le mandat de ce Groupe dont les membres seront désignés par le sommet des chefs d’Etat de l’UA (prévu les 30 et 31 janvier 2011 à Addis-Abeba), sera de préconiser une « solution politique d’ensemble (…) dans un délai qui ne dépassera pas un mois ».
Une fois entérinées, les décisions préconisées par ce Groupe seront « contraignantes » pour l’ensemble des parties en conflit, affirme le communiqué du CSP.
L’ex-chef de l’Etat, Gbagbo avait reconnu la victoire de Ouattara à huis clos

La bataille d`Addis-Abeba a commencé. Et le moins que l`on puisse dire c`est que les nouvelles en provenance de la capitale éthiopienne où se joue en partie l`avenir de la Côte d`Ivoire sont plutôt optimistes, pour ne pas dire très favorables.
En effet, le point sur lequel tout le monde semble d`accord au 16e sommet de l`Ua est sans conteste la victoire du président Alassane Ouattara à l`élection du 28 novembre 2010. Une position qui n`est d`ailleurs pas surprenante dans la mesure où, au lendemain du scrutin, l`Union africaine avait très clairement reconnu la victoire du président Ouattara. C`est en s`inscrivant dans cette logique de victoire de M. Ouattara que le Premier ministre kenyan, Raïla Odinga, a plaidé hier depuis Addis-Abeba en faveur d`un « face-à-face » entre Ouattara et Gbagbo. « Le sommet de l`Ua doit envoyer un message fort et sans équivoque (qui est) que les deux parties doivent négocier face-à-face », a soutenu le récent médiateur de l`Ua en Côte d`Ivoire.
En outre, le sommet va décider de l`envoi en Côte d`Ivoire d`un comité de haut niveau de 4 chefs d`Eat en Côte d`Ivoire afin de convaincre Gbagbo de céder le pouvoir. Il s`agira d`examiner les conditions et les modalités du retrait de l`ancien chef d`Etat. Quelles garanties le président élu peut-il lui offrir pour une sortie honorable de la scène. Selon des sources bien informées et proches du sommet, l`ardeur de certains défenseurs de Gbagbo s`est refroidie ces derniers jours parce que le Premier ministre kényan qui a récemment séjourné à Abidjan, aurait réussi à récueillir des aveux de la taille d`un éléphant à Gbagbo. Selon nos sources, l`ancien chef de l`Etat aurait reconnu avoir perdu les élections du 28 novembre. Et ces aveux recueillis sur un support sonore ont été portés à la connaissance de certains chefs d`état très dévoués à la cause de Gbagbo comme le voisin John Atta-Mills du Ghana. Lorsque la mission de haut niveau de l`Ua arrivera à Abidjan, il ne sera donc pas question de recomptage de voix ou de discussion sur qui a gagné ou perdu les élections. Mais il sera question de parler du départ de Gbagbo. Ce qui risque de compliquer ces discussions, ce sont les actes de braquage perpétrés à la Bceao. Le président Ouattara a-t-il le pouvoir d`absoudre Gbagbo d`un crime qui porte sur un instrument communautaire comme la Bceao ?
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