lundi 21 février 2011

Côte d’Ivoire: Au moins 7 manifestants anti-Gbagbo tués à Abidjan

AFP photo Des blessés dans des heurts entre partisans de MM. Gbagbo et Ouattara transportés dans un hôpital d'Abidjan le 21 février 2011
Reuters -
Au moins sept manifestants réclamant le départ de Laurent Gbagbo ont été tués ce lundi à Abidjan alors qu’arrivait dans la capitale économique ivoirienne une délégation de chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) chargés de proposer une solution à la crise politique.
La délégation de l’UA n’a fait aucune déclaration, mais d’après une source proche des discussions préparatoires de dimanche, elle insistera pour que Laurent Gbagbo s’en aille en échange de diverses garanties. Ce dernier a jusqu’ici rejeté toutes les propositions en ce sens.
Le gouvernement d’Ouattara a lancé un appel à un soulèvement semblable à celui qui a poussé au départ le président égyptien Hosni Moubarak, mais les forces de sécurité ont dispersé les tentatives de rassemblement.
Avec Reuters
APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)- Cinq partisans du président Alassane Ouattara, de Côte d’Ivoire reconnu par la communauté internationale, ont été tuées lundi dans la capitale économique ivoirienne lors des affrontements avec les forces de défense et de sécurité (FDS) restées fidèles au président sortant, Laurent Gbagbo.
Selon des témoins contactés par APA, quatre personnes ont trouvé la mort à Koumassi (sud d’Abidjan) non loin du grand marché touchées par des lance-roquettes des forces pro-Gbagbo qui tentaient de disperser des militants du rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), une coalition politique qui soutient Alassane Ouattara.
A quelques kilomètres de Koumassi, c’est-à-dire à Treicheville, toujours au sud d’Abidjan, au moins une personne a été tuée dans affrontements similaires.
Les responsables du RHDP d’Abidjan Sud avaient appelé dimanche soir leurs militants à se rassembler lundi en fin de matinée au carrefour Akwaba de Port Bouët, au grand carrefour de Koumassi, au carrefour Solibra et à la gare de Bassam à Treichville pour réserver un accueil chaleureux aux chefs d’Etat, membres du panel de l’Union Africaine attendus à Abidjan pour tenter de sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse politique dans laquelle elle est plongée depuis la présidentielle du 28 novembre dernier.
Depuis le week-end dernier, le pays a renoué avec les violences qui ont déjà fait depuis le 16 décembre plus de 300 morts selon le décompte des Nations unies.
Le Premier ministre, Guillaume Soro, nommé par le président Alassane Ouattara avait lancé jeudi à Dakar, la ‘’révolution ivoirienne’’, à l’instar de celles survenues en Tunisie et en l’Egypte où des manifestations de rues ont fait chuté les régimes de Ben Ali et de Hosni Moubarak.
Quatre présidents africains membres du panel créé au cours de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, tenue à Addis-abeba le 28 janvier dernier sont arrivés lundi à Abidjan pour faire des propositions « contraignantes » à Laurent Gbagbo et à son rival Alassane Ouattara.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, membre du panel, présidé par le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz n’a pas fait le déplacement.
Les autres présidents du panl sont Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Idriss Deby Itno du Tchad et Jakaya Kikwete de la Tanzanie.
Le président de la Commission de l’Union africaine, le gabonais Jean Ping et celui de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le nigérian James Victor Gbého en sont également membres.

Selon Abidjan.net un civil a été tué ce lundi matin à Abidjan lors de heurts dans un quartier populaire entre forces fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et partisans de son rival Alassane Ouattara, ont indiqué à l`AFP des témoins.

L`homme qui traversait une rue du quartier de Treichville (sud) a été tué
alors que les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à M. Gbagbo,
tiraient à balles réelles pour disperser des jeunes pro-Ouattara qui avaient
érigé des barricades faites de tables et de pneus enflammés, ont indiqué des
habitants.

Un photographe de l`AFP a pu voir, étendu sur la chaussée, le corps de cet
homme dont le crâne avait été perforé, et gisant dans son sang.

Une dizaine de blessés, certains par balles, ont été admis après ces heurts
dans une clinique privée de Treichville, a-t-on constaté.

Dans le quartier de Koumassi (sud) et celui d`Abobo (nord), fief de M.
Ouattara, des jeunes pro-Ouattara ont voulu rejoindre des lieux de
rassemblement dans la matinée mais les forces de l`ordre ont tiré pour les
disperser, ont raconté des témoins.

La circulation est à l`arrêt dans le quartier et "nous sommes enfermés chez
nous", a indiqué un habitant.

Répondant à l`appel du camp Ouattara à une "révolution" à l`égyptienne, des
jeunes avaient tenté de manifester samedi dans ces deux quartiers mais trois
protestataires avaient été tués par balles par les FDS, selon des témoins.

Ces violences surviennent alors que quatre chefs d`Etat africains doivent
lundi à Abidjan faire des propositions pour trouver une issue à la crise née
de la présidentielle du 28 novembre, opposant M. Gbagbo et M. Ouattara,
reconnu président par une grande partie de la communauté internationale.

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