
Les acteurs de la crise ivoirienne, dont l'opposition, ont « accepté » de « s'engager dans la reconstruction du gouvernement » et se sont accordés pour « recomposer » cette semaine une commission électorale, a annoncé lundi 22 février le médiateur burkinabé Blaise Compaoré.
Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro annoncera mardi 23 février la composition de son nouveau gouvernement. Cette déclaration a été faite à l'issue de la venue à Abidjan du médiateur dans la crise ivoirienne, le président burkinabé Blaise Compaoré.
Blaise Compaoré arrivait à la mi-journée à Abidjan. On attendait de cette visite du médiateur la relance du processus de paix. Les protagonistes de la crise se sont réunis dans un grand hôtel d’Abidjan.
Les tractations se poursuivent depuis le début de l’après-midi et les négociations ont très sérieusement avancé à Abidjan, où la situation pourrait avoir été débloquée par Blaise Compaoré.
Le président burkinabé a parlé à chacun des acteurs de la crise séparément. A chacun il a demandé des concessions et de la bonne volonté dans un esprit de concorde. Il n’est pas abusif d’espérer que Blaise Compaoré ait été entendu.
Nouveaux heurts entre manifestants et policiers
La dissolution du cabinet et de la Commission électorale indépendante (CEI) le 12 février par le président ivoirien Laurent Gbagbo, avait plongé le pays dans une crise accompagnée de violences sur le territoire.
La journée de lundi a été à nouveau marquée par des violences dans plusieurs villes du pays. Le sang a encore coulé à Daloa dans le centre-ouest où les forces de l’ordre ont dû disperser des manifestants. Bilan : deux morts, indiquent le Comité international de la Croix-Rouge et l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire. Emeutes également lundi matin à Katiola, dans le nord où de jeunes opposants ont saccagé la maison de Gervais Coulibaly, le porte-parole du président Gbagbo.
Manifestation indiquée également à Bassam et puis, à Abobo qui est une municipalité située dans l’agglomération d’Abidjan et qui est un fief du RDR, le Rassemblement des Républicains de l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara.
De violents affrontements ont opposé aux premières heures de la matinée de jeunes militants et sympathisants de l’opposition aux policiers qui tentaient de contenir la foule en colère. Des coups de feu ont bien été entendus mais le bilan de ces affrontements d’Abobo reste encore incertain.
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