dimanche 20 mars 2011

Côte d'Ivoire, Japon, Libye, … : résumé d'une semaine de crises dans le monde


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La Côte d'Ivoire est, elle aussi, proche du conflit armé. Un marché d'Abidjan dans la commune d'Abobo a été le théâtre d'un véritable massacre, jeudi. Des partisans de Laurent Gbagbo ont tiré des obus sur un quartier dévoué à Alassane Ouattara, élu lors de la dernière élection présidentielle. L'ONU a condamné ces « crimes contre l'humanité ».

De violents affrontements avaient émaillés les jours précédents. Les violences post-électorales ont fait plus de 400 morts depuis fin 2010.


Un très violent tremblement de terre a frappé le Japon, vendredi dernier. D'une magnitude de 8,9 sur l'échelle ouverte de Richter, il a déplacé l'archipel de 2,40 mètres ; c'est le plus violent de l'histoire du pays.

Le séisme a été suivi peu après d'un immense raz-de-marée qui a dévasté une grande partie de la côte nord-est du Japon et rayant plusieurs villes de la carte.

Les images sont impressionnantes et le nombre de victimes, au moins 6 500 morts, reste provisoire car quelque 10 000 autres personnes sont toujours portées disparues. Les survivants, eux, manquent de vivres et sont dans une situation humanitaire difficile. De nombreuses répliques ont secoué le pays dans les jours suivants.
Mais après le séisme et le tsunami, c'est maintenant une crise nucléaire que doit affronter le Japon car des centrales ont été sérieusement endommagées par la catastrophe naturelle. Plusieurs explosions ont secoué la centrale de Fukushima Daiichi, provoquant une hausse importante de la radioactivité dans les environs.

Des réacteurs sont entrés en fusion en raison de la panne du système de refroidissement et ont relâché de grandes quantités de particules radioactives dans l'atmosphère. Les piscines de refroidissement, elles, menacent d'être à sec et de provoquer de violents incendies.

La situation s'est stabilisée jeudi mais les Japonais tentent toujours de refroidir les réacteurs et la gravité de l'accident a été classée de niveau 5 sur une échelle de 7. On évoque maintenant la possibilité de recouvrir la centrale sous un sarcophage de béton.

Autour de la centrale de Fukushima, la population a été évacuée dans un rayon de vingt kilomètres. Inquiets du risque d'un nouveau Tchernobyl, de nombreux ressortissants étrangers ont quitté le pays tandis que les Japonais restent globalement calmes.

La
crise nucléaire au Japon a relancé le débat sur cette énergie, dans le
monde et notamment en France, où 75% de l'électricité est d'origine nucléaire. Le gouvernement a réaffirmé son soutien au nucléaire malgré les mises en garde des associations écologistes et de l'opposition avant d'annoncer des contrôles dans les réacteurs du pays.

De son côté, l'Union européenne va également contrôler une centaine de centrales. L'Allemagne va fermer sept réacteurs mais la chancelière, Angela Merkel, exclut d'abandonner totalement l'énergie nucléaire. La Chine, elle, a suspendu la construction de nouveaux projets.
Libye

En Libye, les insurgés, à la peine devant l'avancée des troupes de Mouammar Kadhafi, devraient bientôt recevoir une aide militaire étrangère. Jeudi soir, l'ONU a adopté une résolution autorisant une zone d'exclusion aérienne pour protéger les civils, un projet notamment soutenu par la France.

Quelques heures avant le début des frappes militaires, le pouvoir libyen a proclamé un cessez-le-feu… qu'il ne semble pas respecter.
Quoi
qu'il en soit, l'initiative a un peu plus tendu les relations entre la
France et le dirigeant libyen, dont un des fils a affirmé avoir soutenu financièrement la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Une accusation aussitôt balayée par le gouvernement français.

Les combats font toujours rage au Sud-Soudan entre l'armée sudiste et des groupes rebelles, faisant 70 morts en deux jours. Le Sud a accusé le Nord de soutenir les rebelles et a suspendu les négociations sur l'indépendance du Sud-Soudan.
Reste du monde arabe

Les armes ont aussi parlé au Yémen. Au moins 46 manifestants ont été tués, vendredi, par des partisans du président Ali Abdullah Saleh. Ce dernier a décrété l'état d'urgence après cette journée, la plus meurtrière depuis le début de la contestation contre le pouvoir en place.

Etat d'urgence également au Bahreïn, où la répression policière s'est accentuée contre les manifestants qui contestent la dynastie des Al Khalifa. Au moins huit personnes ont été tuées lors de la dispersion du campement sur la place de la Perle, à Manama. Une place qui a perdu son monument symbole de la contestation, rasé vendredi par l'armée.
La Syrie a, elle, connu ses premières manifestations cette semaine. Quatre personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées par les forces de l'ordre dans plusieurs villes du pays.
Source rue89

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