dimanche 23 janvier 2011

BCEAO – démission du gouverneur Dacoury, un proche de l’ancien président Gbagbo


Le 15-ème sommet de l’Union économique et monétaire a accepté la démission du gouverneur Philippe-Henri Dacoury-Tabley de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).

Le gouverneur ivoirien de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’ouest (BCEAO), l’Ivoirien Philippe-Henry Dacoury-Tabley, proche du président sortant Laurent Gbagbo, a démissionné, indique un communiqué publié samedi 21 janvier à l’issue d’un sommet ouest-africain à Bamako.

M. Dacoury-Tabley a présenté sa démission « de lui-même » , indique le communiqué publié à la fin du sommet des dirigeants des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), dont la BCEAO est la banque d’émission.

Sa position comme gouverneur de la BCEAO, poste qu’il occupait depuis deux ans, était devenue intenable au lendemain des sanctions qui lui ont été infligées vendredi par l’Union européenne (UE) : interdiction de voyager et gel de ses avoirs.

Il lui était reproché d’être passé outre une décision des ministres des Finances de l’Uémoa, prise le 23 décembre, de donner à Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, tous les pouvoirs de gérer les affaires liées à cette institution et à la BCEAO.

Or, de 60 à 100 milliards de francs CFA (91,5 à 152,4 millions d’euros) ont été décaissés par la BCEAO en faveur du régime Gbagbo depuis cette date.

La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement ont ensuite demandé au président reconnu de la Côte d’Ivoire, Alassane Dramane de désigner un candidat de son pays. M. Dacoury est temporairement remplacé par M. Jean-Baptiste Compaoré, nommé Gouverneur par intérim.

Né le 21 mai 1948 à Ouragahio en Côte d’Ivoire, Philippe-Henri DACOURY-TABLEY a été nommé à la tête de la BCEAO le 8 février 2008 par le Conseil des Ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) en remplacement de Charles Konan Banny.

Avec NETTALI.NET

Dacoury montre le chemin de l’honneur et de la dignité à son frère Gbagbo
Par Hervé d’Anvers | Connectionivoirienne.net

Une vraie grosse victime collatérale de la crise postélectorale. Peut-être la première grosse victime. Une carrière brisée et interrompue de façon brutale par la faute de Laurent Gbagbo qui, à cause de son ambition du pouvoir pour lui et son épouse Simone, conduit dans le précipice son entourage et met en danger la Côte-d’Ivoire, la sous-région Ouest-africaine, l’Afrique et le monde entier. Si à Abidjan le gouvernement illégal de Gbagbo parle d’une démission forcée et affirme avoir saisi la haute Cour de justice de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa ) sise à Ouagadougou avant même cette démission devant les chefs d’état que Don Mello qualifie de précipitée ; nombreux observateurs dont le président malien ATT saluent l’esprit fair play et sportif du gouverneur Dacoury qui a fait ce que Gbagbo ne peut pas faire. Dakoury a montré le chemin de la dignité et de l’honneur à Gbagbo. Il a montré qu’il ya une vie après le pouvoir et que se battre pour ses idées ne signifie point refuser le verdict des urnes. En démissionnant Dacoury reste certes loyal à Gbagbo qui l’a fait roi, mais il se met à l’abri des pressions du clan. En effet le gouverneur aurait bien pu négocier, plaider et ensuite se mettre à l’écoute des décisions des chefs d’états de l’UEMOA. Mais qu’est ce que le clan n’aurait pas alors dit ou fait comme pressions et menaces ? Dacoury s’est libéré, un point un trait. Gbagbo saura-t-il suivre son exemple et se libérer de l’emprise du diable et du pouvoir absolu qui rend fou ?
…………………………………….
A noter qu’au cours d’une conférence de presse en marge du sommet, le premier ministre Guillaume Soro s’est félicité de la décision du gouverneur mais aussi de la situation dans son ensemble. Interrogé sur la position de l’Angola et de l’Afrique du Sud, l’envoyé du président Ouattara a dit que c’est de l’Afrique de l’ouest qu’il est question, et non de l’Afrique centrale ou de la SADC (équivalent de la CEDEAO). La CEDEAO ayant déjà indiqué la voix de la vérité, Guillaume Soro pense que l’Union africaine qui avait déjà fait connaître sa position par la voix de M Jean Ping, du président Malawite de lUA, et par les décisions du Conseil de paix et de Sécurité, devrait tout mettre en œuvre pour faire respecter la volonté du peuple de Côte-d’Ivoire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire