mardi 11 janvier 2011

Au moins cinq morts dans un fusillade meurtrière dans le banlieue d’Abobo à Abidjan



Selon l’AFP, au moins deux civils ont été tués par balles ce mardi 11 janvier 2011 à Abobo, une commune d’Abidjan majoritairement favorable à Alassane Ouattara. Depuis l'aube, les forces de défense et de sécurité y avaient investi le quartier PK 18. Les autorités parlent d’une simple opération de police.

Selon le correspondant de RFI sur place la situation était très tendue ce mardi à Abobo. Depuis l'aube, les Forces de défense et de sécurité ont investi le quartier PK 18 et ont fait usage de leurs armes. Contacté par téléphone, un habitant de ce quartier situé à l'extrême nord d'Abidjan a affirmé sur RFI que « depuis 6 heures du matin, on s’est réveillé et on a vu plus de 50 cargos (cars de transport de policiers) garés dans le quartier. Ils sont descendus en train de tirer, tirer... On ne sait pas ce qui se passe ».

Les tirs se poursuivaient en fin de matinée. Le témoin a affirmé ne pas savoir pourquoi les policiers « tirent sur les gens ». Selon lui, il s’agirait de forces de la Brigade anti-émeute (BAE) et de la Garde républicaine. Il a ajouté avoir entendu dire « qu’il paraît qu’il y a des rebelles ». « J’ai très peur. On reste à la maison et là on regarde », a-t-il affirmé.

Selon le site d'information abdjan.net: Deux agents des forces de l'ordre et au moins trois civils ont été tués mardi dans le quartier populaire d'Abobo PK 18 d'Abidjan, où les forces de l'ordre tentaient de déloger des "rebelles".

Selon une source policière, "deux agents des forces de l'ordre ont été tués" et au moins trois civils ont été retrouvés morts".

Les forces de l'ordre loyales à Laurent Gbagbo ont investi dès l'aube le quartier majoritairement acquis à la cause d'Alassane Ouattara pour en chasser des forces armées des Forces nouvelles (Fn, ex rébellion).

Les forces de l'ordre, en grand nombre, étaient composées de militaires qui avaient reçu des renforts de la gendarmerie et de policiers de la brigade anti-émeute (BAE), selon des riverains.

Les tirs ont cessé à la mi-journée et le calme est revenu dans le quartier où le transport en commun avait été suspendu.

"Les forces de l'ordre ont suspendu l'opération, le calme est revenu", a confirmé un haut responsable de la police.

Alassane Ouattara, l'un des deux présidents déclarés en Côte d'Ivoire, est retranché à l'Hôtel du Golf d'Abidjan sous surveillance des Casques bleus et d'éléments de l'ex rébellion dont le leader, Guillaume Soro, est son Premier ministre.

L'Hôtel du Golf est sous blocus des forces loyales à Laurent Gbagbo.

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