dimanche 21 février 2010

Manifestations et troubles en Côte d'Ivoire

Image de Gangnoa.
De nouvelles violences ont été rapportées samedi 20 février dans plusieurs villes de Côte d'Ivoire. L'annonce de la composition du nouveau gouvernement a encore une fois été reportée. Guillaume Soro se donne jusqu'à lundi 22 février pour annoncer son équipe mais l'opposition continue de fixer ses conditions pour revenir au gouvernement notamment le rétablissement immédiat de la CEI. La Commission électorale indépendante, chargée d'organiser le scrutin présidentiel, a été dissoute le 12 février par le chef de l'Etat Laurent Gabgbo. Cette décision a été accueillie par de nombreuses manifestations à travers le pays. Vendredi, 5 personnes ont été tuées lors d'affrontements avec les forces de l'ordre à Gagnoa. Samedi des rassemblements ont été signalés dans plusieurs villes.

-A Gagnoa, ville natale de Laurent Gbagbo, qui a été marquée par la sanglante manifestation, ayant fait cinq morts, vendredi 19 février, des jeunes ont tenté de marcher de nouveau dans le centre-ville. Ils en ont été empêchés par les forces de l’ordre.

- A Issia dans le centre-ouest, la ville du ministre d’Etat Paul-Antoine Bohoun Bouabré, la police a dispersé une manifestation qui tentait de se former. Des manifestations ont été signalées aussi à Lakota, Adzopé et Sikensi dans le sud du pays.

On nous indique également une journée ville morte, organisée par l’opposition à Sassandra sur la côte ouest, près de la frontière libérienne.



- A Korogho selon plusieurs sources concordantes et dignes de foi, la demeure d’Issa Malick Coulibaly directeur national de campagne du candidat Laurent Gbagbo et directeur adjoint du cabinet du chef de l’Etat, a été incendiée par des émeutiers à Korogho.

Dans cette même ville du nord, le siège du Front populaire ivoirien, le parti créé par Laurent Gbagbo, a lui aussi, été réduit en cendres, ainsi qu’un véhicule au domicile de Lassina Gon Coulibaly, influent dignitaire du nord et qui est proche du camp présidentiel.

- A Bouaké, dans le centre-sud, une foule en colère a saccagé la préfecture et a mis le feu au bâtiment principal, comme à six véhicules. La mairie a été la cible de pilleurs et des bus ont été endommagés.

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